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Banque : les métiers à risque

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Banque les métiers à risque
Banque les métiers à risque
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La logistique du transport d’espèces implique la présence d’agents de sécurité spécialisés dans l’acheminement de l’argent liquide. Que ce soit pour l’approvisionnement des distributeurs ou le déplacement d’espèces, ces professionnels sont en première ligne : « dabistes » et convoyeurs de fonds. Focus sur les métiers à risque de la banque.

Quels sont les métiers à risque de la banque ?

Le parc français de distributeurs automatiques de billets (DAB) compte aujourd’hui plus de 65 000 automates. Ce nombre reste élevé, malgré une tendance à la baisse liée à l’augmentation des règlements par carte bancaire et à l’évolution des solutions de paiement dématérialisées.

Il n’en demeure pas moins que la logistique liée à la sécurité des transports de fonds (TDF) reste importante. Un DAB peut contenir jusqu’à 150 000 € et le personnel des agences a de moins en moins accès aux espèces. Les attaques ont donc évolué en conséquence, en visant soit :

  • Directement les distributeurs, généralement par une action violente, par exemple à la voiture-bélier ;
  • Le transport des fonds, lors de l’approvisionnement des DAB ou pendant la collecte des espèces.

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La sécurité des transports de fonds est assurée par deux métiers différents :

  • Le dabiste, chargé d’approvisionner les DAB et d’assurer la maintenance des automates. Il opère généralement seul et se déplace dans un véhicule banalisé ;
  • Le convoyeur de fonds, chargé d’assurer le transport de biens de valeur dans un véhicule blindé. Il peut être :
    • Conducteur, titulaire d’un permis poids lourd,
    • Garde, chargé de la reconnaissance et de la sécurité,
    • Messager (ou « chef de bord »), responsable du chargement et du déchargement des biens transportés.

Les convoyeurs travaillent en équipe de trois personnes au minimum, armés et munis de gilets pare-balles. Ils transportent des espèces ou des objets de valeur sans les manipuler directement. Les véhicules sont :

  • Blindés ou semi-blindés ;
  • Équipés de systèmes de :
    • Téléalarme,
    • Géolocalisation,
    • Neutralisation des billets en cas d’attaque.

Pour en savoir plus sur « L’itinéraire d’un billet de banque », (re)découvrez cette vidéo des Echos.fr :

Comment fonctionnent les métiers de la sécurité dans la banque ?

Ces professions sont réglementées par le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), qui délivre une carte professionnelle sous conditions :

  • Détenir un certificat de qualification professionnelle (CQP) ;
  • Avoir un casier judiciaire vierge ;
  • Être formé au tir et connaître la législation encadrant :
    • La légitime défense,
    • L’assistance à personne en danger,
    • Le flagrant délit.

Ces prérequis sont maintenant les mêmes pour les dabistes et pour les convoyeurs de fonds. Depuis avril 2014, le décret n° 2012-1010 autorise les dabistes à intégrer l’équipe des convoyeurs de fonds (dabistes « embarqués ») et à porter une arme à feu pour l’approvisionnement des DAB dans les zones à risque.

Si cette mesure vise à renforcer la sécurité de la logistique liée au transport de fonds, elle rencontre une réserve chez certains professionnels :

  • Convoyeurs de fonds, qui ne souhaitent pas manipuler de l’argent directement ;
  • Dabistes, qui ne souhaitent pas utiliser d’arme à feu.

Les dabistes restent la cible privilégiée des attaques, puisqu’ils sont toujours autorisés à être seuls pour les montants inférieurs à 30 000 €, dans des véhicules qui contiennent néanmoins « des conteneurs équipés de dispositifs garantissant qu’ils pourront être rendus impropres à leur destination » en cas d’attaque, par exemple en aspergeant les billets d’encre indélébile.

Des véhicules blindés ou semi-blindés et des gardes armés sont obligatoires pour :

  • Les sommes supérieures à 30 000 € en espèce ;
  • Les métaux précieux d’une valeur de 30 000 € ou plus ;
  • Les bijoux, à partir d’une valeur de 100 000 €.
Les dabistes et les convoyeurs de fonds restent des professions dangereuses malgré les mesures de sécurité successives, pourtant ils ne bénéficient d’une prime de risque que depuis mai 2000.

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