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Le crowdlending a de beaux jours devant lui

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L’engouement pour le crowdfunding n’est pas prêt de s’arrêter. Ce moyen de financement encore inconnu il y a quelques années se développe à toute vitesse en France. Depuis l’entrée en vigueur de statuts spécifiques en octobre 2014, 89 plateformes ont été immatriculées à l’Orias. Un succès soutenu par le nouveau cadre légal annoncé mardi 29 mars par le ministre de l’Economie.

Crowdlending
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Lors de la 3ème assise du financement participatif, Emmanuel Macron a en effet annoncé quelques assouplissements pour, dit-il, « permettre à cette révolution de se réaliser entièrement » et instaurer un « cadre » capable de « sécuriser et accompagner » le développement du crowdlending en France.

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Pour vous, épargnants, le crowdlending c’est un peu comme si vous deveniez le banquier des entreprises. En échange d’un taux d’intérêt généreux, vous leur prêtez votre argent, avec toutefois le risque de ne pas être remboursé.

Les investisseurs pourront prêter plus et les entreprises emprunter davantage

Parmi les annonces faites, les projets pourront désormais lever 2,5 millions d’euros, le plafond était jusqu’à présent fixé à 1 million d’euros auprès des particuliers et aussi des entreprises. En effet, la loi Macron de 2015 autorise une entreprise à fournir un crédit de trésorerie à une autre société en se passant de banques (donc via le crowdlending).

Du côté des particuliers, vous pourrez désormais prêter avec intérêts jusqu’à 2 000 € par projet (1 000 € actuellement) et jusqu’à 5 000 € sans intérêt (4 000 € actuellement).

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Conseil billet de banque

Sachez également que depuis le 1er janvier 2016, en cas de non remboursement d’un prêt participatif, vous pouvez déduire les pertes de vos impôts. De quoi limiter les risques et rendre plus attractif le crowdlending aux yeux des investisseurs. Vous avez un petit pécule en réserve ? Lancez-vous ! 😉

Les acteurs du crowdfunding convaincus

Les annonces de mardi ont été faites devant les ténors de la finance participative en France qui se sont naturellement réjoui de ce nouveau cadre légal « crowd friendly » ;). Nicolas Lesur, président de Financement participatif France, l’asso qui regroupe les principales plateformes de crowdfunding dans l’hexagone est sorti du meeting le sourire aux lèvres. « Une grande partie de nos demandes ont été entendues et les plateformes vont pouvoir se développer », a-t-il déclaré. « C’est aussi une très belle journée pour le secteur car nous sommes encore les petits nouveaux de la finance et nous avons une reconnaissance gouvernementale ».

Car le crowdfunding et surtout le crowdlending se sont certes (rapidement) développés, mais dans un environnement pas vraiment adapté. Le cadre légal a en effet un train de retard, comme l’atteste la mise en place de statuts spécifiques seulement à l’automne 2014. Depuis, c’est le boom ! A ce jour, 89 plateformes de crowdlending ont été labellisées, selon les données publiées le 22 mars par l’Orias, l’organisme qui recense tous les assureurs, banques et autres intermédiaires financiers autorisés à exercer. Dans le détail, 58 plateformes de crowdlending sont enregistrées dans les registres de l’Orias comme intermédiaires en financement participatif et 31 en tant que conseillers en financement participatif.

Pour pouvoir afficher le label « plateforme de financement participatif régulée par les autorités françaises », les sites doivent être immatriculés à l’Orias en tant qu’IFP, CIP, ou prestataire de services d’investissement (PSI). Le statut CIP a été créé spécialement pour les plateformes de crowdequity, ces plateformes qui vous permettent de devenir actionnaire des projets que vous financez. Quant au statut IFP, il est nécessaire à la pratique du crowdlending, le financement participatif sous forme de prêt.

Le coup de pouce du gouvernement est-il vraiment nécessaire ?

En 2015, les sommes levées ont atteint presque 300 millions d’euros, deux fois plus qu’en 2014, selon le dernier Baromètre du crowdfunding de Finance participative France.

Ses adeptes ne sont pas que de jeunes pousses en quête d’argent pour monter leur activité. Au contraire, selon l’étude du cabinet Montaigne et de Crowdlending.fr, la plupart des entreprises y ayant recours exercent depuis plus de 10 ans ! Des entreprises qui, à l’image de Studio Pack qui vend des cabines permettant de s’isoler pour téléphoner, travailler dans des espaces bruyants, auraient pu obtenir un prêt bancaire classique mais ont choisi le crowdlending pour sa rapidité, plus que pour les taux. « Nous aurions pu solliciter nos banques, explique Michaël Cleva, fondateur de Studio Pack, notre rentabilité est suffisante, mais le montage du dossier aurait probablement pris quatre mois… ». Grâce à la plateforme de crowdlending Unilend, « en quinze jours, nous avons levé 10 0000 euros et le 16ème jour nous avons reçu les fonds, avec un taux d’intérêt de 9 % sur trois ans ; sans garantie ni caution. »

crowdlending. analyse risque

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Avec un tel succès, est-ce que le crowdlending a vraiment besoin de l’aide du gouvernement ? La réponse est oui ! Car, malgré ce succès indéniable, il n’empêche que la filière ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan du financement. « Nous ne sommes qu’au tout début, la révolution ne fait que commencer », a d’ailleurs lancé Emmanuel Macron lors des assises de la Finance participative. En 2015, les plateformes de crowdlending ont récolté 30 millions d’euros, soit seulement 0,03 % du financement des TPE/PME…

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