Tout va bien pour le livret A !
Traditionnellement au mois de mars, le livret A attire les épargnants qui décident de l’alimenter. L’absence d’impôts à payer durant ce mois serait une des raisons pour lesquelles le placement retrouverait les faveurs de Français. Et comme vous le savez, l’année 2017 est marquée par un événement majeur : l’élection présidentielle… et le lot d’incertitudes politiques qui l’accompagne. Ces incertitudes se sont traduites au mois de mars par un regain d’intérêt pour le livret A qui a récolté 1,62 milliard d’€ selon les chiffres de la Caisse des Dépôts. Focus.
Collecte du livret A en mars 2017 : la meilleure performance depuis 2013
Le livret A a commencé l’année en grande pompe – +2,89 milliards d’€ en janvier, +1,39 milliard d’€ en février et +1,62 milliard d’€ en mars. Soit +5,9 milliards d’€ collectés depuis le début de l’année 2017.
De son côté, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) s’est enrichi de 480 millions d’€ sur le seul mois de mars.
Les collectes cumulées sur ces deux livrets réglementés atteignent ainsi 6,89 milliards d’€ depuis janvier. En termes d’encours total des deux produits, celui-ci s’élève à 367,8 milliards d’€ à fin mars 2017.
Vers un taux à 1,25 % au 1er août 2017 ?
Pour comprendre pourquoi le livret A a si bien débuté l’année, il faut prendre en compte 2 choses au moins :
- Le mois de mars – durant lequel il n’y a pas d’impôt à payer – serait historiquement favorable à l’épargne réglementée
- Les élections présidentielles – et les incertitudes qu’elles suscitent – pousseraient les épargnants à jouer la prudence. Ainsi, l’attractivité des livrets d’épargne réglementée – et en particulier du livret A – en serait renforcée
Par ailleurs, plusieurs analystes s’accordent à penser que la nouvelle méthode de calcul du taux d’intérêt du livret A – basée désormais sur une moyenne de l’inflation sur 6 mois – devrait aboutir dès le 1er août 2017 à une augmentation de rémunération.
De 0,75 % net – taux d’intérêt actuel du livret A – on pourrait vraisemblablement passer à 1,25 % net au 1er août prochain.
Mais, pour que ce soit effectivement le cas, encore faudrait-il que cette nouvelle méthode de calcul soit appliquée, que le gouverneur de la Banque de France n’y déroge pas et encore que le nouveau gouvernement élu l’approuve.
Soit encore pas mal de conditions pour faire (vraiment) fructifier notre épargne… Mais, soyons optimistes, croisons les doigts !