Avec votre banquier, vous gagnerez à vous détendre !
Sur l’année 2015, 5 836 actes d’incivilité ont été signalés par le personnel des banques, selon un rapport de la fédération FO des banques cité par le quotidien Ouest-France. En stagnation depuis 2014, ce chiffre ne représenterait cependant que « la partie émergée de l’iceberg » selon la fédération. Autant vous dire que les conseillers bancaires en voient des vertes et des pas mûres. Et si on levait un peu le pied ?
45 % des actes d’incivilité seraient des insultes
Le syndicat FO s’est appuyé sur les 5 836 déclarations remplies par des salariés des banques. L’ampleur réelle des incivilités est à coup sûr bien plus importante.
Les actes d’incivilité recensés par FO sur l’année 2015 vont de l’insulte à l’agression. Sur les 5 836 actes ainsi comptabilisés :
- 45 % relèveraient d’insultes et d’injures
- 27 porteraient sur des agressions physiques graves
Résultat des courses : 233 plaintes ont été déposées. Mais, les 5 836 actes répertoriés ne correspondraient qu’à « un tiers seulement des incivilités réellement vécues », précise FO. En cause notamment, le caractère non automatique de la déclaration d’une insulte par un chargé de clientèle, ou parfois « la direction les dissuade » même de le faire.
Concluant que « nombre de ces incivilités sont liées à des éléments sur lesquels les directions peuvent et doivent agir », et visant notamment « le manque d’effectifs dans les points de vente », le syndicat appelle les banques à agir pour enrayer ce phénomène. Pour FO, le manque d’effectifs dans les agences bancaires se traduit par « des temps d’attente trop longs » pour les clients, qui peuvent avoir pour effet de les exaspérer au plus haut point.
L’augmentation des tarifs bancaires – et concrètement la généralisation des frais de tenue de compte en 2016 – est un motif également mis en avant pour tenter de comprendre la grogne des clients.
Guide de désamorçage d’un conflit avec son banquier
Avant d’en arriver à insulter votre banquier, voire à l’agresser physiquement, sachez que vous disposez de plusieurs options pour régler vos litiges :
- La communication avec votre banquier bien sûr : votre conseiller n’est pas votre ennemi, c’est un être humain doté d’une sensibilité. Essayez autant que possible de lui parler pour tenter de résoudre le litige qui vous oppose
Conseil billet de banque
En cas de dépassement de découvert autorisé par exemple, n’oubliez pas de le prévenir !
- Le recours au directeur de l’agence dans la mesure où la première étape n’a pas porté ses fruits
- Le service client de votre banque est l’option d’au-dessus pour régler votre différend
- Enfin, le recours au médiateur de la banque
Les options listées ci-dessus entrent dans le cadre d’un règlement amiable du litige. Vous l’avez compris, c’est une solution non violente et gratuite. Si vous n’obtenez pas satisfaction alors que vous êtes objectivement dans votre droit, rien ne vous empêche de porter plainte contre votre banque, mais de grâce inutile d’insulter un individu…