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Quel avenir pour les fintechs et les banques françaises ?

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Quelle place pour les fintechs dans le paysage bancaire français ? C’est la question à laquelle s’est efforcé de répondre le cabinet de conseil Deloitte à l’occasion de la 4ème édition de son Baromètre « Les Français et les nouveaux services financiers ». Entre rupture et continuité, retour sur les perspectives de croissance d’un secteur en pleine mutation.

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Dans le sillage de la crise financière de 2008, l’industrie bancaire a été secouée en profondeur par l’arrivée des fintechs.

Cagnottes, virements internationaux, agrégateurs de compte… Aujourd’hui les fintechs sont partout ! Le secteur des assurances n’échappe pas à la règle et assiste quant à lui à la montée en puissance de l’Insurtech.

A l’occasion de la 4ème édition de son baromètre annuel sur les Français et les nouveaux services financiers, Deloitte s’interroge sur la place de ces nouveaux acteurs dans les habitudes bancaires des Français. Pour y parvenir, le cabinet de conseil a interrogé un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française.

Verdict ? Un bilan en demi-teinte pour les fintechs.

Les Français, en demande de services bancaires innovants

Les Français témoignent d’un réel intérêt pour les services financiers innovants. La banque en ligne, en particulier est très plébiscitée. Les Français sont ainsi toujours plus nombreux à consulter leurs comptes en ligne (84%) et à effectuer des virements en ligne (74%).

Mais si les Français ont pour la plupart pris l’habitude d’effectuer des opérations simples en ligne, beaucoup sont encore réticents pour des opérations plus complexes :

  • Seuls 24% ont déjà souscrit une assurance en ligne
  • 21% ont ouvert un compte bancaire
  • 19% ont déjà demandé un crédit sur internet
  • 23% ont fait un placement

Le virage vers le digital des habitudes de consommation des Français se poursuit toutefois, comme en témoigne le succès des banques mobiles. En 2019, 7% des Français sont clients d’une néobanque, soit une progression de 3 points depuis l’année dernière !

L’engouement pour ces banques d’un nouveau genre s’explique facilement :

  • 49% des sondés mentionnent les tarifs compétitifs des banques mobiles
  • 47% mettent en avant la simplicité d’utilisation de ces services (ouverture de compte en quelques minutes, interface ergonomique et intuitive, banque 100% mobile…)

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L’intérêt des Français ne se limite pas aux seules néobanques. Les agrégateurs de comptes récoltent par exemple un intérêt croissant : 14% des Français les utilisent et 41% savent de quoi il s’agit. C’est 7 points de plus qu’en 2018 ! Pour les autres, n’hésitez pas à consulter notre article sur le sujet : on vous y explique tout ?

De nouveaux usages font également leur apparition dans le secteur des paiements. Parmi les nouveaux moyens de paiement les plus plébiscités par les Français, on retrouve :

  • les paiements en ligne sans coordonnées, comme Paypal (63%)
  • les transferts d’argent entre particuliers (37%)
  • les solutions de paiement mobile (26%)

Le virement instantané, qui fait peu à peu son apparition dans les banques françaises, suscite lui aussi l’intérêt des Français. Selon Deloitte, vous êtes ainsi près de 35% à vous déclarer intéressés par ce nouveau moyen de paiement. A tel point que les banques travaillent actuellement pour intégrer le virement instantané entre particuliers à l’application de paiement mobile Paylib.

Concernant le crédit à la consommation, les ménages Français commencent également à se tourner vers les Fintech telles que Younited Credit qui, grâce à leurs technologies vont leur proposer un parcours simple et rapide, notamment via un service 100% en ligne, de la demande jusqu’à la signature du contrat en passant par la transmission des pièces justificatives.

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Tous les feux semblent donc au vert pour les fintechs. Décollage imminent !

Tous ? Pas tout à fait.

Eh oui, de façon paradoxale, la montée en puissance du digital se traduit par une demande croissante de conseil humain. Toujours selon l’étude de Deloitte, les Français ne semblent pas prêts à se passer de leur conseiller bancaire (47% des sondés).

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Les Français font en outre davantage confiance à leur banque ou à leur assurance qu’aux fintechs :

  • 84% des sondés font confiance aux acteurs traditionnels pour les produits d’épargne
  • 83% pour les produits bancaires du quotidien
  • 78% pour un crédit à la consommation

Les clients des banques aimeraient désormais que ces dernières aillent plus loin et leur proposent de nouveaux services bancaires innovants, notamment dans les domaines de la sécurisation de leur données personnelles (58%) et de la gestion de documents administratifs (44%). Les sondés se déclarent aussi ouverts à ce que leur banque leur propose des services extra-bancaires.

L’union fait la force

Face à ce double constat (appétence des Français pour les innovations et difficulté à faire autant confiance aux fintechs qu’aux acteurs traditionnels), Deloitte prône l’évolution du système bancaire actuel vers l’Open Banking.

« Les résultats du baromètre laissent apparaitre la nécessité pour les institutions financières de multiplier les partenariats avec les nouveaux acteurs de services financiers et extra financiers, afin de jouer pleinement le rôle d’accompagnateur de vie de leurs clients. Ils doivent se positionner en chef d’orchestre de ces nouveaux usages liés à l’Open Banking. […] Cette stratégie donnera aux institutions traditionnelles la possibilité de devenir des plateformes technologiques ouvertes à l’intégration rapide des nouveaux services attendus, et de prouver leur utilité en les inscrivant dans le parcours client. De leur côté, les FinTechs et InsurTechs profiteront de ces partenariats pour monter à l’échelle et pérenniser leur modèle économique » estime Julien Maldonato, Associé Industrie Financière chez Deloitte.

Pour répondre aux nouvelles exigences des Français, le rapprochement entre banques traditionnelles et fintechs semble en effet constituer une piste solide. Cette alternative permettrait en outre l’apparition de plateformes de services en mesure de résister aux GAFA, dont l’appétit pour les services de finances personnelles n’est plus à démontrer.

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Après tout, ne dit-on pas que l’union fait la force ?

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