Directive sur les services de paiement (DSP2) : quel intérêt pour vous ?
La nouvelle fait grand bruit dans le monde de la banque et ne vous aura sans doute pas échappée. Dès le mois de janvier 2018, la directive européenne sur les services de paiement DSP2 (ou PSD2 dans sa version anglophone) – adoptée par le Parlement européen le 08 octobre 2015 – entrera en vigueur. Que prévoit ce texte et surtout qu’est-ce que ça change pour vous ? Focus.
Vers une révolution dans le secteur des services financiers
Concrètement, la DSP2 impose aux banques et aux prestataires de paiement – soit à toute entreprise qui dispose d’informations sur des comptes clients – de permettre à des tiers d’accéder à ces données. Il suffira que le titulaire du compte donne son autorisation pour que ses données – jusqu’alors jalousement détenues par sa banque – soient rendues accessibles à des tiers.
Les tiers en question étant les nouveaux acteurs des services de paiement : les prestataires de paiement mobile comme Apple Pay ou encore des agrégateurs de compte comme Bankin’.
Cette directive vise ainsi à soutenir le développement des services de paiement en les encadrant légalement. Dès janvier 2018, un nouvel environnement de services financiers – où cohabiteront les banques, les services d’information sur les compte (AIS) et les services d’initiation de paiement (PIS) comme PayPal – sera donc instauré.
Une véritable révolution s’annonce alors… surtout pour le consommateur !
L’émergence de nouveaux acteurs : une aubaine pour le consommateur
Selon une étude réalisée par App Annie – spécialiste des données du marché des applications mobiles – sur l’impact de la directive DSP2, si son entrée en vigueur – le 13 janvier 2018 – est censée révolutionner le secteur des services financiers, c’est surtout aux consommateurs que cette révolution profitera.
Et pour cause, leur « maîtrise du canal mobile – devenu le principal point d’échange avec les clients » permettent aux FinTech d’offrir à ces derniers « une expérience agréable et fluide à travers leurs apps ». Notamment pour « des services tels que le regroupement de comptes, le paiement et la gestion d’investissement. Par bien des aspects, les apps des FinTech ont déjà modifié nos attentes en matière de gestion financière », poursuit l’étude.
En plus de cet avantage, l’ouverture du marché des services financiers devrait avoir pour effet de faire baisser les prix ! Un autre bénéfice pour le consommateur qui pourra opter pour des offres très bon marché.
Enfin, en matière de services financiers, le consommateur aura l’embarras du choix ! Au gré de ses envies, il pourra se tourner vers une banque traditionnelle ou vers un nouvel acteur.
Un cadre réglementaire rassurant
En France, la transposition de la directive prévoit que les prestataires de services de paiement (PSP) tiers doivent – tout comme les banques – disposer d’un agrément de l’ACPR pour exercer. Un cadre légal rassurant qui permet au consommateur de témoigner au prestataire de services de paiement la même confiance que celle qu’il accorde à sa banque !
Et vous, comment accueillez-vous cette nouvelle directive européenne ? Dites-nous ce que vous en pensez en laissant un commentaire sous l’article !