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Banque : les néobanques sont-elles en train de disparaître ?

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Les néobanques sont-elles en voie d’extinction ? La question se pose : ces dernières années, de nombreux établissements ont mis la clé sous la porte. Les raisons de ce déclin.

Morning, C-Zam, Ditto Bank, Vaultia… tous ces noms ont disparu du paysage des néobanques au cours des deux dernières années. Une tendance qui a de quoi inquiéter, tant du côté des fintechs que de celui des consommateurs. Alors, le marché des néobanques est-il en train de s’effondrer ? Quelles sont les raisons d’un tel déclin ? Le point sur les fermetures en cascade dans le milieu des banques 100 % digitales.

Les néobanques : aussitôt arrivées, aussitôt reparties ?

Depuis plusieurs années, les banques traditionnelles doivent subir non seulement la concurrence des banques en ligne, mais aussi celle des néobanques. Ces entreprises commercialisent des produits bancaires sur internet, voire parfois uniquement sur mobile. Les néobanques sont issues des fintechs, ces start-ups qui révolutionnent les métiers de la finance grâce à la technologie. Dans la majorité des cas, les néobanques sont des établissements de paiement indépendants des grands groupes bancaires, dont elles prennent le contre-pied. Centrées sur l’innovation, ces acteurs ont à cœur de proposer des produits modernes et simples d’utilisation à des utilisateurs connectés : jeunes, cadres, voyageurs, etc.

Avec de telles ambitions, le marché des néobanques a dû commencer par se faire connaître du grand public. Bien que ce terme soit de plus en plus populaire, ces entreprises éprouvent des difficultés. Ces dernières années, les faillites et les fermetures s’enchainent. Dernière en date : Vaultia, qui a annoncé cesser ses activités au mois de mai 2021, avec une fermeture effective en juillet. En juillet 2020, c’était déjà le compte C-Zam de Carrefour Banque qui disparaissait, ainsi que Morning Pay et Ditto Bank au début de la même année. Il ne s’agit donc plus de fermetures sporadiques, mais bel et bien d’une tendance de fond.

Bon à savoir : lors de la fermeture d’une néobanque, les clients ont la possibilité d’ouvrir un compte dans un nouvel établissement ou de transférer le solde de leur compte vers une autre banque dont ils sont déjà clients.

Les raisons de la mort des néobanques

Les néobanques sont nombreuses, très nombreuses. Et c’est là que le bât blesse. Dès son lancement, le marché a suscité l’engouement de multiples entreprises. Les services commercialisés, révolutionnaires au début, se sont peu à peu dupliqués d’une enseigne à une autre. Avec des offres finalement interchangeables, les consommateurs se sont recentrés sur les néobanques les plus solides et celles qui bénéficiaient de la plus grande popularité. On relèvera par exemple les noms de N26 ou de Revolut pour les voyageurs, de Vybe ou de Xaalys pour les jeunes ou du Compte Nickel et de Lydia pour tous les publics.

Les entreprises les plus fragiles ont vu leur horizon s’obscurcir encore un peu plus avec l’arrivée du coronavirus. Et en plus de la crise du Covid-19, les banques traditionnelles ont regagné du terrain. Sentant le vent tourner, les grands groupes bancaires se sont mis à la page et ont, eux aussi, misé sur le digital. Des applications mobiles plus performantes, une communication jeune et dynamique, des filiales spécialisées sur internet… les banques traditionnelles ont rattrapé leur retard et font désormais office de concurrents sérieux aux banques en ligne et aux néobanques. C’est par exemple le cas du Crédit Agricole et de ses offres Eko by CA et Globe Trotter commercialisées au prix de 2 euros par mois. Autant d’éléments qui expliquent les difficultés récentes de certaines néobanques et le recentrage autour d’un panel plus restreint de fintechs de la part des consommateurs.

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