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Que voient les géants du web dans le monde de la banque ?

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L’arrivée en France de Samsung Pay – la solution de paiement mobile du principal concurrent d’Apple – n’est que le dernier exemple en date de l’intérêt grandissant des géants du web pour le monde de la banque. Depuis quelques années déjà, les GAFA multiplient les incursions dans le secteur bancaire. Pourquoi un tel attrait ? Quelles réactions de la part des banques ? La rédaction billet de banque vous apporte quelques éléments de réponse.

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La montée en puissance des géants du web dans la banque

L’irruption de Samsung dans la course aux solutions de paiement n’augure rien de bon pour les banques. Selon un sondage du cabinet Kea & Partners les banquiers sont 65% à estimer que les GAFA représentent une menace pour leurs activités du quotidien. Toutefois, seuls 15% d’entre eux jugent que l’arrivée des géants du web remet en cause le modèle bancaire actuel.

Le danger est pourtant sur le pas de leur porte, car voilà déjà un moment que les regards des GAFAS sont braqués sur le secteur de la banque et les juteux profits qu’il génère. Apple Pay, Samsung Pay, et bientôt Google Pay, – ou G Pay pour les intimes – dont l’arrivée prochaine en France fait l’objet de nombreuses rumeurs : les géants du numériques ont déjà un pied dans la place via leurs solutions de paiement mobile.

Mais il est peu probable que leurs aventures bancaires s’arrêtent là ! Fin 2017, Yahoo lançait Tanda, une application d’épargne collaborative. De son côté Facebook a rendu possible les transferts d’argent entre particuliers sur Messenger, son service de messagerie instantanée. Plus récemment encore, un article du Wall Street Journal rapportait qu’Amazon serait en cours de discussion avec JPMorgan et Capital One. Objectif supposé du géant du e-commerce ? Lancer sa propre offre de compte courant à destination des particuliers. Avec un service de prêt aux entreprises et des cartes de paiement à son nom, Amazon n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai en la matière.

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« Avec un accès à l’intégralité des données bancaires, leur champ d’action serait infini »

Mais une question persiste face à ces acteurs qui disposent des moyens nécessaires pour s’attaquer à n’importe quel secteur mais qui – tous sans exception – lorgnent aujourd’hui sur la banque et les services de paiement : que cherchent les géants du web ?

La première partie de la réponse, la plus évidente sans doute, trouve son fondement dans les marges généreuses que prélèvent les banques. La banque est une activité rentable, c’est aussi simple que ça ! « Les commissions liées à l’utilisation des moyens de paiement permettent encore de gagner de l’argent », résume Maxime Chipoy, responsable du site meilleurbanque.com.

Toutefois cet argument à lui seul ne suffit pas à expliquer l’attrait des GAFA pour les activités des banques. D’autant qu’avec l’irruption de trublions tels que les banques en ligne (Boursorama Banque, Fortuneo, BforBank…) ou les néo-banques (N26, Revolut, Nickel, C-zam…), le secteur bancaire est devenu beaucoup plus concurrentiel qu’il ne l’était il y a encore quelques années.

Plus que de potentiels rendements, ce sont donc les données personnelles des clients des banques qui justifient l’appétit des GAFA pour le secteur. « Jusqu’ici, ils avaient accès aux données que nous voulions bien leur donner. Là, avec un accès à l’intégralité des données bancaires, leur champ d’action serait infini », analyse Maxime Chipoy.

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Les banques, entre assurance et défiance

Autant vous dire que les banques ne voient pas d’un bon œil ces intrusions dans leur pré carré. « La peur des banquiers, c’est de vivre ce que le site booking.com a fait dans le secteur des hôtels : un acteur indépendant qui se met entre vous et votre client et pompe toute la marge », admet un dirigeant d’une grande banque de l’Hexagone.

La tendance semble pourtant difficile à inverser. L’ouverture du secteur à la concurrence est dans l’air du temps, en témoigne la récente entrée en vigueur de la directive européenne DSP2. Cette dernière oblige ainsi les banques à communiquer les données de leurs clients (sous réserve que ces derniers aient donné leur accord, bien sûr !) à des acteurs tiers. Une excellente nouvelle pour les initiateurs de services de paiement (HiPay ou Paypal, par exemple) et les agrégateurs de comptes (Bankin’, Linxo, etc.). Difficile, en revanche, d’en dire autant pour les banques, longtemps vent debout contre la mesure.

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Les banques n’ont toutefois pas dit leur dernier mot. Engagées à marche forcée dans une révolution digitale de grande ampleur, elles multiplient les innovations et prêtent un intérêt particulier à la qualité de la relation avec leur clientèle. La création de Paylib, un système de paiement mobile on et offline par un groupement de plusieurs grandes banques françaises constitue un bon exemple des réponses que peuvent apporter les acteurs traditionnels de la banque face à la menace des GAFA.

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