Quel avenir pour les distributeurs de billets ?
Les agences bancaires – du fait de la baisse de leur fréquentation par les clients – sont menacées de disparition. Et – lorsqu’elles ne ferment pas – elles doivent du moins se transformer… Mais qu’en est-il des distributeurs automatiques de billets (DAB) victimes d’une baisse du nombre de retraits estimée à 2 % environ entre 2010 et 2015 ? Doivent-ils disparaître ou se transformer ? Focus.
Pas de mort annoncée des distributeurs de billets
Si 29 % des Français disent aller moins souvent au DAB au cours des 5 dernières années – selon une étude OpinionWay sur « Les Français et les automates bancaires » – il n’en reste pas moins que 61 % s’y rendent aussi souvent.
Et pour cause, l’automate est considéré comme irremplaçable pour retirer des billets (92 %), très (très) loin devant le déblocage du code de sa carte bancaire (3 %) par exemple… La suppression des DAB serait donc une erreur stratégique de la part des banques qui d’une, perdraient « leurs revenus issus des retraits d’espèces » selon LesEchos.fr et qui de deux, ne répondraient pas à une demande des clients loin de là.
Heureusement, ça les banques l’ont vraisemblablement bien compris et elles tendent plutôt à proposer des services complémentaires – comme le souhaite près d’un quart des Français.
Vers une transformation des DAB ?
Concrètement, aujourd’hui au DAB, il est possible de :
- Retirer et déposer des billets
- Déposer des chèques
- Consulter le solde de son compte bancaire
- Imprimer un RIB
- Commander un chéquier
- Acheter des recharges de téléphone mobile
Pour aller plus loin, LesEchos.fr ajoute que les automates des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires se sont enrichis d’une « fonction de conversion de devise […] qui permet aux voyageurs de passage en France d’avoir une idée très précise du coût d’un retrait avant de l’exécuter ».
Côté innovation d’ailleurs, le groupe BPCE (Banque Populaire & Caisse d’Epargne) a également rendu possible le retrait au DAB sans CB. Qu’il s’appelle « retrait SMS » à la Caisse d’Epargne ou « Smart Retrait » à la Banque Populaire, ce service permet aux clients de « préparer leur retrait sur leur téléphone, depuis l’application mobile de leur banque […] et de recevoir ensuite un code pour retirer de l’argent sans avoir besoin d’utiliser leur carte bancaire ».
Innovation toujours du côté de AXA Banque qui « a investi dans 370 DAB capables d’encaisser des chèques ou de réaliser des virements ».
Les automates pourraient-ils remplacer les agences ?
Vous prenez le métro ? Vous avez donc remarqué que depuis plusieurs années maintenant, les guichets des stations – là où on trouve des vendeurs de la RATP – ne permettent plus d’acheter des tickets. Pour ce faire, il faut désormais nécessairement se diriger vers les automates.
Dans un autre article intitulé « Quand les distributeurs de billets se transforment en mini banques », le quotidien économique LesEchos.fr nous apprend que « les DAB se muent en kiosques bancaires self-services ».
En effet, il serait possible d’installer dans les automates « toutes les fonctionnalités que les banques développent sur leurs applications mobiles », c’est-à-dire des virements ou encore des prises de rendez-vous avec un conseiller. Mieux encore, elles pourraient – directement depuis l’automate – proposer « l’ouverture de comptes, la souscription de produits ou la vidéoconférence avec un conseiller car l’environnement informatique du distributeur – contrairement à celui des smartphones – est totalement sous contrôle de la banque ».
Une disparition non mais une transformation profonde des distributeurs automatiques de billets est donc à prévoir. A l’image de la Société Générale qui étudierait actuellement la possibilité d’utiliser les nouveaux DAB pour « faire de la pédagogie sur les outils digitaux en agence ».