Publicité
Publicité

Accueil » Actualités » Les taux vont remonter d’ici juillet

Les taux vont remonter d’ici juillet

0
Colorful waving european union flag on a euro money background.
Rate this post

Suite à la flambée de l’inflation que connaît l’économie mondiale, de nombreuses banques centrales comme la FED et la Bank of England ont resserré leur politique monétaire. C’est désormais au tour de la Banque Centrale Européenne, qui a annoncé le 11 mai, une hausse des taux d’ici juillet. 

L’annonce de la Présidente de la BCE, Christine Lagarde 

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a annoncé le mercredi 11 mai lors d’une conférence à Ljubljana en Slovénie, une hausse des taux généralisée d’ici juillet. Le but est de préparer les citoyens de l’Union Européenne à une augmentation progressive du taux d’intérêt afin de lutter contre l’inflation, avec une politique monétaire fixe, rigide et soutenue. 

L’Institut Monétaire Européen (IME), cessera au 3ème trimestre, son programme de soutien à l’économie européenne : Asset purchase programme, ou APP. Le but de celui-ci est d’acheter des actifs afin de les remettre en circulation sur le marché pour créer de l’argent liquide. Cet arrêt, prévu au mois de juin, serait suivi d’une hausse des taux sur les semaines qui suivront. L’IME a prévu de tenir une réunion de politique monétaire sur ce sujet le 21 juillet. 

La BCE n’a pas connu de hausse de taux depuis la crise de la dette en 2011, où son intervention était nécessaire afin de stabiliser le système financier européen. C’est donc une  première depuis 10 ans d’augmenter les taux pour lutter contre l’inflation. Le président de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré à la suite au discours de la présidente de la BCE, qu’il fallait tenter de réduire la dette publique française. 

Le contexte de la flambée de l’inflation 

L’inflation a atteint son record en avril dernier avec un taux à 7,5% sur un an sur la zone euro, alors que l’objectif annuel fixé par la BCE est de 2%. Ce taux d’inflation représente un record depuis les chocs pétroliers de 1973 et 1979 qui ont laissé derrière eux une crise sans précédent. 

La flambée de l’inflation est expliquée par la situation géopolitique tendue et instable. En effet, depuis février, l’Ukraine et la Russie sont en guerre à l’entrée du continent européen. Ces deux pays possèdent pleins de ressources et de matières premières, auxquelles de nombreux pays de l’Union Européenne sont dépendants. La France, légèrement dépendante du gaz russe, à vu son niveau général des prix (NGP) de l’énergie et du carburant augmenter de façon exponentielle. Cette hausse record a impacté de nombreux ménages. 

Une autre raison explicative de la forte inflation est la reprise de la Covid-19 en Chine, qui a confiné son pays de manière stricte depuis plusieurs semaines. Ce pays possède également de nombreuses ressources, y compris les “terres rares”. La guerre à l’entrée de l’Europe ainsi que la reprise du virus en Chine, complique tout l’approvisionnement nécessaire aux différentes populations, créant plus d’offres que de demandes, et donc augmentant l’indice des prix à la consommation (IPC). 

Les conséquences économiques sur les ménages

Depuis que l’inflation est à son apogée à 7,5% depuis avril, de nombreux français ne peuvent pas subvenir à leur besoin correctement en raison de la hausse du NGP. De nombreuses mesures gouvernementales ont été mises en place afin d’aider tous les ménages français : le “chèque inflation” d’une valeur de 100€ versé à toute personne gagnant moins de 2 000€ par mois entre décembre et février, la hausse du SMIC de 2,65% ainsi que certaines cotisations sociales. 

Le banquier central, François Villeroy de Galhau, a dit qu’il fallait réduire le coût de la dette publique qui pour de nombreux français, « serait devenue sans limites et sans coût ». Il a également précisé que « les taux d’intérêt vont monter mais très progressivement », pour que les français s’adaptent au mieux. 

De nombreuses figures publiques comme l’économiste Stéphane de Villiers annonce qu’il “va être plus cher et compliqué de faire des emprunts”. En effet, les banques dites commerciales comme la Société Générale, la BNP Paribas ou encore le Crédit Agricole, vont être beaucoup plus pointilleuses aux dossiers de leurs clients pour accorder des prêts sans risques. Il sera également plus cher et plus risqué de faire un crédit, à la consommation ou immobilier, en raison du fort taux d’intérêt présent sur les différents marchés. 

Avec cette importante hausse du taux d’intérêt annoncé par Christine Lagarde, les français auront également plus de mal à épargner avec des taux très faibles, quasi-nul, ne leur permettant pas de donner une valeur ajoutée à leur épargne. Les livrets réglementés comme le livret A vont être aussi impacté par cette hausse, ainsi que les autres produits d’épargne comme les assurances-vie.

PAS DE COMMENTAIRES

LAISSER UNE RÉPONSE