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1 Français sur 3 utilise des services financiers alternatifs aux banques

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Cette statistique provient de la 1ère édition du World FinTech Report (WFTR) élaborée par Capgemini, LinkedIn et Efma, publiée le 02 novembre 2016. Cette enquête menée auprès de 8 000 clients dans 15 pays nous apprend notamment que le recours aux services financiers des fintechs – ces acteurs non-bancaires – se développe à la vitesse grand V dans le monde. Globalement sur les 15 pays étudiés, 50,2 % des personnes interrogées ont eu recours à un acteur financier alternatif aux banques, soit 1 personne sur 2. Si en Chine (84 %) et en Inde (76 %), le recours aux Fintechs semble évident, en France (36,2 %), en Belgique (30,4 %) et aux Pays-Bas (29,8 %), on y va à tâtons. Focus.

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Recours aux acteurs non bancaires : pour quoi faire ?

Il ne semble plus utile aujourd’hui de présenter les fintechs – ces start-ups spécialisées dans les technologies financières – tant leur nombre s’accroît dans le monde et en France. Une émergence que l’on doit notamment aux lacunes des banques traditionnelles elles-mêmes « qui n’ont pas su satisfaire les besoins des clients », nous dit le rapport.

Les fintechs pour gérer son portefeuille

Ainsi, même si elles s’attaquent toutes aux métiers des banques traditionnelles, chaque fintech a son secteur d’activité propre. Aujourd’hui, le domaine le plus plébiscité par les technophiles et la génération Y – les plus fervents utilisateurs des services des fintechs – est la gestion de portefeuille.

17,4 % des clients déclarent utiliser exclusivement les services de gestion de portefeuille proposés par les fintechs. 27,4 % des clients déclarent utiliser à la fois ces services et les services fournis par leur banque. Soit un total de 44,8 % !

Quelques exemples de fintechs spécialisées dans la gestion de portefeuille : Yomoni, Marie Quantier… soit des robo-advisors.

Les fintechs pour les paiements et le transfert d’argent

41,6 % des personnes sondées déclarent s’être tournées vers des fintechs pour le paiement et le transfert d’argent. 13,8 % d’entre elles n’ont d’ailleurs eu recours qu’aux seules fintechs. Les 27,8 % restant ont utilisé à la fois les services de paiement des fintechs et les services classiques de leur banque.

De PayPal à Lydia, en passant par Morning, l’offre des fintechs spécialisées dans les paiements est pléthorique.

Les fintechs pour l’assurance

Au total, 31,4 % des interrogés ont utilisé les services d’assurance proposés par les fintech, soit de manière exclusive (13,8 %) soit en complément des services d’assurance fournis par leur banque (17,6 %).

Là encore, il s’agit principalement de robo-advisors, qui peuvent être spécialisés dans un domaine en particulier – à l’instar de WeSave en assurance-vie – ou dans la gestion de portefeuille en général (Yomoni, Marie Quantier…)

Les fintechs pour les opérations de banque au quotidien

Seuls 29,4 % de clients disent avoir fait appel aux fintechs pour leurs opérations de banque au quotidien. 2,9 % d’entre eux s’en sont d’ailleurs tenus là quand les 26,5 % restant se sont également tournés vers leur banque.

Comment expliquer un score aussi faible ? Simplement parce que les fintechs ne bénéficient pas (encore) du même capital confiance, nous dit le rapport.

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Fintechs : un problème de confiance ?

Ainsi, selon le rapport, seuls 23,6 % des clients font confiance aux fintechs alors qu’ils sont 36,6 % à faire confiance à leur banque. Pourquoi ? Parce qu’ils reconnaissent aux banques « la protection contre la fraude, la qualité du service et la transparence ».

Mais ce problème de confiance est-il pour autant indépassable ? Pas vraiment nous dit le rapport. Une fois que les clients utilisent les services des fintechs, ils en sont globalement satisfaits et la confiance qu’ils accordent alors à ces acteurs alternatifs n’en est que renforcée. Ainsi, de 23,6 % on passe à 56,3 %, devant les banques (52,9 %) !

D’autre part, 60 % des établissements bancaires verraient dans les fintechs non pas des concurrents mais des partenaires potentiels. « Beaucoup de banquiers ont compris la complémentarité des services innovants proposés par des jeunes pousses avec leurs offres et sont passés d’une logique d’acquisition à une logique d’association avec ces concurrents. Ils ont ainsi contribué à crédibiliser leur offre et à la diffuser », ajoute Seddik Jamaï, directeur chez Capgemini Consulting, cité par LesEchos.fr.

Et en effet, en France, les banques traditionnelles se laissent de plus en plus séduire par les fintechs. Pour ne citer que lui, rappelons que le Crédit Mutuel Arkéa est entré au capital de l’agrégateur de comptes Linxo, de la plateforme de crédits aux particuliers Younited Credit, du robo-advisor Yomoni, de la cagnotte en ligne Leetchi, de la société de gestion Vivienne Investissement et – dernier en date – de l’agrégateur d’informations bancaires Grisbee.

En 2016, « Fintech is beautiful » même pour les banques !

Jihane Bensouda

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