Bourse : à quoi ressemble l’investisseur type ?
Selon la dernière lettre de l’Observatoire de l’épargne de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) datée du 15 octobre 2015, le boursicoteur type serait un homme − cadre supérieur, retraité ou exerçant une profession libérale − âgé de 45 à 75 ans environ, aux revenus et patrimoines élevés.
Globalement, l’étude relève une baisse continue du nombre d’investissements en valeurs mobilières (actions, obligations, placements collectifs) : 11% des Français boursicotent aujourd’hui, contre 18% en 2009. Seule exception à cette baisse, une petite hausse des investissements en action sur Internet (+2% sur un an).
Les jeunes désertent la bourse
En France, 1% de la population adulte (520 000 actionnaires environ) passerait ses ordres de bourse sur internet, légèrement derrière la Grande-Bretagne (1,7%) et l’Allemagne (1,3%).
Près de 50% des investisseurs actifs sur internet auraient plus de 60 ans, portant la moyenne d’âge à 56 ans. 93% d’entre eux sont des hommes qui disposent d’un patrimoine financier médian de 230 000 €.
Plus encore, l’étude révèle que les moins de 35 ans investissent de moins en moins : de 15,3% en 2008, ils ne représentent plus aujourd’hui que 9,8% des boursicoteurs.
Est-ce à dire que les opérations de bourse s’adressent exclusivement aux hommes d’un certain âge et aux revenus très confortables ? Oui, si l’on s’en tient aux chiffres de l’étude.
Des placements peu risqués
Plus largement, cette étude est à rapprocher des résultats de l’édition 2015 de l’Observatoire UFF-IFOP. Aux termes de ceux-ci, seul un tiers des Français (39%) envisageaient des placements risqués. C’est donc sans surprise que l’étude de l’AMF nous apprend que les revenus et/ou le patrimoine financier de l’investisseur conditionnent le support choisi.
« Ainsi, le taux de détention de valeurs mobilières (actions, obligations ou placements collectifs) est de 24% parmi les cadres supérieurs et les professions libérales, contre moins de 7% parmi les ouvriers et employés. Il est de 35% pour les personnes bénéficiant d’un revenu supérieur à 6000 euros par mois, contre 4% pour les personnes dont le revenu est inférieur à 1300 euros, et de 56% pour les personnes possédant un patrimoine financier supérieur à 150 000 euros, contre 8% pour celles dont le patrimoine financier est inférieur à 50000 euros. »