Enquête CLCV : les « petits consommateurs » pénalisés dans les frais bancaires
La CLCV a publié son enquête annuelle sur les frais bancaires en vigueur à partir du 1er février 2018. 130 banques en métropole et en outre-mer ont été analysées. Des tarifs en hausse, des packages de moins en moins intéressants, des écarts significatifs et des frais pour incidents toujours en augmentation… Focus.
L’association nationale de défense des consommateurs et usagers CLCV a publié le 18 janvier son étude annuelle des frais bancaires. 130 banques, 4 profils différents dont le panier varie selon le nombre de services… Le verdict est sans appel : les « petits consommateurs » casquent le plus !
En effet, selon cette étude, en retenant la formule la moins chère entre la souscription des opérations à l’unité ou sous la forme d’un package, les petits consommateurs subissent 1,25 % d’augmentation. 2,28 % lorsqu’il consulte son compte par internet, 0,11 % pour le « consommateur moyen » et 0,38 % pour un « gros consommateur de services ».
69 % des établissement pénalisent encore plus les petits clients
Les banques continuent d’augmenter leurs tarifs, malgré une concurrence toujours plus accrue avec l’arrivée des néobanques… Tout le monde en pâtit évidemment mais le client basique encore plus !
69,2 % des établissements bancaires ont augmenté leurs tarifs pour ces dernières, 51,5 % des banques pour le « consommateur moyen » et 47,7 % des établissements pour le « gros consommateur ».
Les plus grandes variations en outre-mer
C’est en outre-mer que le CLCV a remarqué les plus grandes variations sur le coût moyen du panier. Il augmente ainsi de 6,69 % pour le petit consommateur, 2,94 % s’il est internaute, 3,34 % pour le « consommateur moyen » et 4,86 % pour le « gros consommateur ».
Les écarts de prix peuvent aller du simple au quadruple pour un consommateur qui utilise peu de services. Quant aux offres groupées, rarement intéressantes pour le client lambda, elles le sont de moins en moins sur les autres profils.
Après cette enquête aux résultats peu engageants, la CLCV plaide pour un plafonnement général mensuel des frais pour incidents, applicable à tous les clients, selon des modalités à déterminer.