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Frais bancaires : qui paie le plus cher?

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Comme chaque année, l’association nationale de défense des consommateurs et usagers – CLCV – a publié son enquête annuelle sur les tarifs bancaires le 17 janvier 2017. Les tarifs en vigueur au 1er février de 136 banques de métropole et d’outre-mer ont ainsi été passés au crible, pour 3 profils différents de clients. En termes de facture annuelle moyenne, les écarts entre les banques les moins chères et les banques les plus chères vont du simple au triple, voire de 1 à 4… Sans surprise, ce sont les clients les plus en difficulté qui règlent les factures les plus lourdes ! L’occasion pour le CLCV de rappeler à ces consommateurs – comme à tous les autres – qu’il est plus qu’utile de comparer les frais bancaires pour réduire la note. Focus.

Frais bancaires
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Banques : 71,49 € de coût moyen dans le meilleur des cas

Pour calculer le coût moyen des frais bancaires, le CLCV a donc retenu trois profils de consommateurs :

  • Le « petit consommateur » titulaire d’un compte individuel, qui utilise un nombre limité de services bancaires
  • Le « consommateur moyen » titulaire d’un compte joint
  • Le « gros consommateur » titulaire d’un compte joint également et de cartes bancaires haut de gamme*

Le CLCV s’est attaché à retenir la formule la moins chère entre la souscription à l’unité des produits bancaires et, la souscription d’un package – c’est-à-dire une offre groupée de services.

1er constat de l’association : « Notre « petit consommateur » est […] toujours celui qui est le plus pénalisé par les augmentations de tarifs. ». Avec une augmentation de 1,75 % sur un an de ses frais bancaires, le « petit consommateur » les aurait vu augmenter de 11 % sur 4 ans, « alors que l’inflation sur cette même période est de 1,9 % ».

Concrètement, ça signifie que d’une banque traditionnelle à l’autre, le « petit consommateur » aura à payer de 38,34 € chez LCL – soit la banque la moins chère pour lui – à 154,70 € à la banque Marze et Dupuy de Parseval.

CLCV Ecartes maximaux de tarifs dans les banques traditionnelles
CLCV Écarts maximaux de tarifs dans les banques traditionnelles

Et dans les banques en ligne :

CLCV Ecarts maximaux banques en ligne
CLCV Ecarts maximaux banques en ligne

Soit un écart abyssal… Pour la bonne et simple raison – nous dit l’étude – que le « petit consommateur » est précisément celui qui aura recours aux produits bancaires qui connaissent les hausses de tarifs les plus importantes. Exemples : les frais de tenue de compte et les cartes bancaires à débit immédiat.

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Comparer les banques

Une catégorisation en 3 profils distincts a ses limites. Pour connaître précisément le montant des frais auxquels vous serez exposé, on vous conseille vivement de comparer les frais bancaires sur Panorabanques. Vous obtiendrez ainsi une idée des tarifs et des services de près de 160 banques, personnalisés en fonction de vos besoins en produits bancaires et de vos usages.

Je compare

Quels produits bancaires augmentent le + ?

Les hausses de tarif touchent certains produits plus que d’autres. Ainsi, parmi les produits les plus impactés par ces hausses, le CLCV identifie :

  • Les frais de tenue de compte : seules 14 banques ne facturent pas de frais de tenue de compte en 2017. Pour celles qui le font, ils vont de 6,60 € au Crédit Agricole Corse à 71,80 € à Dupuy de Parseval et Marze. En 2017, de nouvelles banques se sont mises à facturer des frais de tenue de compte et celles qui les facturaient déjà en 2016, les augmentent. Ainsi, les frais de tenue de compte sont en augmentation dans 42 banques.

Dans les départements d’outre-mer, le CLCV note que « les frais de tenue de compte sont […] en baisse dans un certain nombre d’établissements ». Ils passent de 48 € à 30 € au Crédit Agricole Guadeloupe, de 46,68 € à 36 € pour celui de la Martinique. Les clients des BRED Guadeloupe et Martinique paieront désormais 18€ au lieu de 32,40 € et ceux de la Société Générale Banque aux Antilles 38,40 € au lieu de 45 €, précise l’étude.

  • Les cartes bancaires classiques à débit immédiat : en hausse dans 100 établissements sur les 135 qui la commercialisent (hors ING Direct), le prix moyen de cette carte bancaire passe de 39,30 € à 40,76 € (+3,7 %). Les banques responsables des plus fortes hausses sont : la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique (de 40 € à 50 € soit 25 % d’augmentation !), la Caisse d’Epargne Alsace (de 38 € à 44 €) et la Banque Populaire du Nord (de 41,50 € à 47 €).

Pour ce qui est du prix des cartes bancaires à débit différé, il augmente dans 24 établissements et baisse dans 32 banques.

  • Les retraits au distributeur : le CLCV retient ici les modifications du tarif et/ou des franchises de retraits gratuits effectués sur un autre réseau que la banque du détenteur de la carte.

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  • Les virements en agence : en hausse de 4,5 %
  • Les oppositions sur chèque : en hausse de 2 %
  • Les chèques de banque : en hausse de 0,9 % pour le CLCV

Sur billet de banque, dans un article sur le prix des chèques de banque, on vous apprenait en effet que les banques facturent le chèque de 0 € (banques en ligne) à 14 € (banques traditionnelles).

  • Les transferts de PEL : en hausse de 5,4 %
  • Les saisies sur compte bancaire : en hausse de 2,4 %. Le coût moyen d’une saisie sur compte bancaire est de 100 €, nous dit l’étude, soit +9,6 % d’augmentation en 4 ans
  • La lettre d’information pour compte débiteur non autorisé : en hausse de 4 %, elle est facturée par 102 banques en 2017. La palme de la lettre la plus chère revient au Crédit Mutuel Massif Central qui la facture 22,90 €
  • La carte à autorisation systématique : en hausse de 2,9 % avec un coût moyen de 28,39 €
  • Les frais liés aux autorisations de découvert : « S’il y a bien un point sur lequel les consommateurs ne peuvent pas comparer les tarifs d’un établissement à l’autre, c’est sur le découvert. Pourtant au 3ème trimestre 2016, les encours du découvert représentaient 7,6 milliards d’euros (Source : Banque de France), ce qui est loin d’être insignifiant. D’autant que d’après une étude HFCS 2015 publiée par la Banque de France dans son bulletin de novembre-décembre 2016, le montant moyen du découvert s’inscrit en hausse à 734 euros. »

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Focus sur les packages bancaires

Autre révélation de l’étude : les packages que les banques essaient systématiquement de nous refourguer ne sont pas toujours plus intéressants que la souscription des produits à la carte. Ainsi, l’étude nous dit que « notre « petit consommateur » n’a intérêt à opter pour un package que dans 15 établissements ».

A la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche par exemple, le package coûte le double (100,80 €) du tarif « à la carte » (51,12 €).

Toutefois, le package devient plus intéressant dans le cas d’un « consommateur moyen » qui y gagne dans 46,8 % des cas. Le « gros consommateur » sera quant à lui bien inspiré de souscrire un package (54,8 %).

Les banques les plus chères et les moins chères

Classement des banques CLCV
Classement des banques CLCV

*Détail des profils :

  • Petit consommateur : 30 opérations débitrices par mois dont six chèques, l’accès à la consultation de ses comptes par téléphone (serveur vocal) à raison de 60 minutes de communication ou 36 appels par an, une carte bancaire internationale Visa ou Mastercard à débit immédiat, 8 retraits par mois par carte bancaire dont 2 hors réseau, une mise en place de prélèvement automatique vers un établissement commercial et 6 paiements mensuels par prélèvement automatique (électricité, gaz, impôts, un téléphone mobile, un crédit extérieur et un loyer).
  • Consommateur moyen : frais de tenue de compte pour 54 opérations débitrices par mois dont 8 chèques, un abonnement Internet de gestion du compte avec 50 connexions par an, un chèque de banque tous les 10 ans, 2 cartes de paiement internationales Visa ou Mastercard à débit différé avec assurance perte et vol, 16 retraits par mois dont 8 hors réseau (6 avec la première carte, 2 avec la deuxième), une mise en place d’un prélèvement permanent vers un établissement commercial, 8 prélèvements par mois (électricité, gaz, impôts, deux téléphones mobiles, un crédit extérieur, un loyer et une assurance), 2 mises en place d’un virement permanent externe tous les dix ans, par Internet si possible, 2 virements permanents par mois.
  • Gros consommateur : frais de tenue de compte pour 80 opérations débitrices par an dont 8 chèques, un abonnement Internet de gestion du compte avec 100 connexions par an, une carte Gold ou Visa Premier et une carte de paiement internationale à débit différé, assurées contre la perte et le vol, 16 retraits par mois dont 8 hors réseau (6 avec la première carte, 2 avec la deuxième), une mise en place de prélèvement permanent vers un établissement commercial, 14 prélèvements permanents par mois (électricité, gaz, impôt sur le revenu, impôts fonciers, taxe d’habitation, eau, deux téléphones mobiles, un crédit extérieur, deux assurances, deux revues, un fournisseur d’accès à Internet), 6 mises en place d’un virement permanent externe tous les dix ans, par Internet si possible, 2 virements permanents externes par mois et 2 virements occasionnels par an, par Internet si possible.

Jihane Bensouda

 

 

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