Publicité
Publicité

Accueil » Banque » Révolution digitale et réglementaire : quel impact sur vos frais bancaires ?

Révolution digitale et réglementaire : quel impact sur vos frais bancaires ?

0

Une fois par an, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) passe les tarifs des banques au crible et décrypte leur évolution dans le cadre de son Observatoire des tarifs. Habituellement, ces chiffres portent sur l’année précédente mais, pour la 1ère fois, le CCSF s’est décidé à livrer ses observations en temps réel. Voici donc les grandes tendances en matière de tarifs pour l’année 2018 !

Tarifs bancaires 2019
Tarifs bancaires 2019
Rate this post

Alors que les banques se voient forcées d’investir des sommes considérables pour poursuivre leur transformation digitale, l’environnement de taux bas généralisé, la concurrence accrue sur le marché et l’évolution du cadre réglementaire les placent dans une situation délicate. Confrontées à ces récents bouleversements, les banques de détail ont fait évoluer la tarification de leurs services au fil des ans afin de protéger leur marge.

L’étude des chiffres relayés par le CCSF – en complément de l’enquête sur l’évolution des frais bancaires réalisée en décembre 2017 par Panorabanques – permet ainsi de dégager quelques grandes tendances.

DigitalA lire aussi

Les banques ont fait de vrais efforts pour améliorer leurs services digitaux

Lire la suite

Le web prend le pas sur l’agence

A l’heure du tout-digital, les banques de réseau mettent de plus en plus l’accent sur leurs canaux numériques. Peu à peu, le mobile et l’espace personnel en ligne remplacent les agences physiques. Plusieurs enseignes, telles que Société Générale et le groupe BPCE (qui regroupe les marques Caisse d’Epargne et Banque Populaire), ont annoncé la fermeture d’une partie de leurs agences.

Une évolution que l’on retrouve à travers l’examen des pratiques tarifaires des banques. Sur les 112 banques étudiées par le CCSF, 85 ne font pas payer la gestion des comptes en ligne. C’est 6 de plus que l’année précédente. Bilan, le coût de ce service est en chute libre : -30% sur la période 2017-2018 !

Les Français sont en effet de plus en plus nombreux à consulter leur compte et à effectuer leurs opérations courantes (virements occasionnels ou permanents, mise en place d’un nouveau prélèvement, etc.) à distance, depuis leur mobile ou leur ordinateur.

Dans une minorité de banque, ce service n’en demeure pas moins payant. Et ce n’est pas donné ! Selon la banque, il est facturé entre 12 et 51,12€ par an d’après les données du CCSF.

Fermeture d'agences

A lire aussi

En 2020, y aura-t-il encore des agences bancaires ?

Lire la suite

La montée en puissance de la banque à distance s’explique également par l’évolution du coût des virements. Parmi les tarifs étudiés par le CCSF, la plus forte hausse sur la période 2017-2018 concerne ainsi les virements réalisés en agence, dont le coût grimpe de 9%. Les banques les plus chères peuvent facturer ce type de service jusqu’à 7€ ! Pas besoin de chercher bien loin pour trouver les responsables de cette hausse : 45 banques ont augmenté le prix de ce service cette année.

Par contraste, les virements réalisés en ligne sont gratuits dans toutes les banques à l’exception de la BRED. De quoi vous y faire réfléchir à 2 fois avant de vous rendre en agence pour ce type d’opération !

lupa Votre banque ne répond pas à vos besoins ? Vous souhaitez réduire vos frais bancaires ? Venez comparer les offres sur Panorabanques et trouvez LA banque qui vous convient ! Je compare

Les cartes à débit différé se démocratisent

Lors d’un paiement par carte bancaire chez un commerçant, celui-ci paye une commission à sa banque. Souvent peu connues du grand public, ces commissions représentent pourtant une source de revenu essentielle pour les banques.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la gratuité des cartes bancaires est soumise à des conditions d’utilisation minimum dans certaines banques en ligne. Orange Bank facture par exemple 5€ chaque mois si vous ne réalisez pas au moins 3 retraits ou paiements par mois à l’aide de votre carte bancaire ou de votre smartphone.

Mais depuis 2015, un règlement européen plafonne ces commissions à 0,20% du montant dépensé via les cartes à débit immédiat et à 0,30% pour les cartes à débit différé. Pour faire simple, il est donc plus rentable pour les banques de vous proposer une carte à débit différé.

Carte de crédit ou carte de débit ?

A lire aussi

Carte de crédit ou carte de débit ?

Lire la suite

En pratique, cette nouvelle politique se traduit par une réduction de l’écart de prix entre les cartes à débit immédiat et les cartes à débit différé. Le prix des premières demeure stable, à 41€. En revanche, les cartes à débit différé, traditionnellement plus chères, coûtent désormais 43€ par an en moyenne. C’est 3,4% de moins qu’en 2017.

Le phénomène a pris tant d’ampleur que dans certaines banques la carte à débit différé est même devenue moins chère que la carte à débit immédiat. Une première !

Les commissions d’intervention ne bougent pas

Rien à signaler du côté des commissions d’intervention, ces frais que vous facture votre banque en cas de découvert non autorisé. Sur l’année 2017, leur prix n’a pas bougé d’un iota !

En cause, une réglementation de 2014 qui plafonne le montant de ces commissions à 8€, montant sur lequel les banques se sont en grande majorité alignée. Seules les banques en ligne, dans lesquelles ce service n’est pas facturé, ainsi que La Banque Postale et le Crédit Mutuel Maine-Anjou Basse-Normandie sont en deçà du plafond légal.

Image des banquesA lire aussi

2018 : l’année digitale de La Banque Postale ?

Lire la suite

Hausse sur les frais moins visibles

En fin de compte, seules 5 des 14 lignes tarifaires étudiées par le CCSF sont en augmentation sur la période 2017-2018. Mais attention, cela ne veut pas pour autant dire que les frais bancaires n’ont pas augmenté à nouveau cette année ! Depuis 2014, ces frais figurent en effet sur l’extrait standard des tarifs, un document récapitulant le prix des principaux services proposés par une banque.

Ces tarifs sont donc particulièrement visibles et les banques ne les augmentent pas trop afin de ne pas s’attirer les critiques. Certains frais moins connus, tels que les frais de tenue de compte inactif, les transferts de PEA ou encore les frais d’oppositions sur avis à tiers détenteur, en revanche, connaissent de fortes hausses.

Paul Atz

PAS DE COMMENTAIRES

LAISSER UNE RÉPONSE