Tarifs des banques mutualistes : jusqu’à 80€ d’écart d’une région à l’autre !
Même banque, tarifs différents ? L’idée à de quoi surprendre. Pourtant si vous êtes client d’une banque mutualiste, votre facture ne sera pas la même selon que vous habitiez en Bretagne, en Alsace ou dans une autre région française. Et les différences sont parfois de taille ! Pour un même profil, on constate jusqu’à 80€ d’écart entre les différentes caisses régionales Banque Populaire selon une étude signée Meilleurebanque.com ! Alors comment expliquer de tels écarts ? Zoom.
Banque mutualiste : définition
Petit point lexical pour se mettre en jambes : qu’est-ce qu’une banque mutualiste ?
Pour faire simple, une banque mutualiste est une société qui appartient à ses clients. Autrement dit, lorsque vous devenez client d’une banque mutualiste, vous avez la possibilité d’acquérir des parts sociales et d’entrer au capital de la banque. Vous obtenez alors le statut de sociétaire : vous voilà à la fois associé et usager, propriétaire et client de votre banque.
Détenir des parts de votre banque signifie que vous pourrez participer aux décisions lors des assemblées générales. Certains établissements proposent en outre des avantages (réductions, bons plans…) à leurs clients sociétaires pour récompenser leur fidélité.
Les banques mutualistes sont composées d’un ensemble de caisses régionales réparties sur tout le territoire. Parmi les grands groupes bancaires mutualistes en France, on retrouve par exemple :
- Caisse d’Epargne (16 caisses régionales)
- Crédit Agricole (39 caisses régionales)
- Banque Populaire (12 caisses régionales)
- Groupe Crédit Mutuel-CIC (11 caisses régionales)
Ces banques jouent en effet sur la proximité avec le client, à travers leurs nombreuses agences et des partenariats locaux. Selon la politique de la Caisse d’Epargne, par exemple, un client doit pouvoir accéder à une agence en moins de 20 minutes en zone rurale et en moins de 10 minutes en zone urbaine !
A l’heure du tout-digital, ce type de modèle pourrait toutefois, à terme, être amené à évoluer. Entre la montée en puissance de la banque à distance et la concurrence accrue des banques en ligne, plusieurs banques entrent dans une logique de réduction des coûts et ont annoncé des fermetures d’agences. Le groupe BPCE – qui rassemble les réseaux Caisse d’Epargne et Banque Populaire – devrait par exemple fermer 5 % de ses agences d’ici 2020.

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Pourquoi les tarifs des banques mutualistes varient-ils d’une région à l’autre ?
Mais retournons à nos moutons ! Dans chaque groupe mutualiste, les caisses régionales sont donc toutes regroupées au sein d’une même marque. Pourtant, les prix peuvent changer sensiblement d’une région à l’autre.
D’après les calculs de Meilleurebanque.com, un cadre paiera par exemple 204€ en moyenne s’il détient un compte dans chez Banque Populaire Atlantique, contre 284€ s’’il est chez Banque Populaire Sud, soit 39% de différence ! L’écart est plus faible pour Caisse d’Epargne (39€) et Crédit Mutuel (56€).
« Chaque caisse régionale est une banque de plein exercice, indépendante de sa maison mère, même si elle porte le même nom », détaille Baudoin Choppin de Janvry, directeur conseil industrie financière chez Deloitte. Autrement dit, chaque caisse régionale est libre de fixer ses tarifs comme elle l’entend, bien que dans la plupart des cas des propositions soient faites à l’échelon nationale pour garantir une certaine harmonisation.
Forte de cette indépendance tarifaire, les caisses régionales adaptent le coût des services qu’elles proposent selon divers critères, tels que le dynamisme économique de la région, sa démographie, ou encore le niveau de concurrence. Pour le meilleur et pour le pire à chaque région ses tarifs, donc !
Paul Atz