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ING quitte le marché français et clôture des milliers de comptes clients

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© Photo by ING
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Clap de fin pour ING. Celle qui fut la première banque en ligne à se lancer en France a annoncé qu’elle cessait ses activités dans l’hexagone. Entre comptes clôturés et offres de rachat, que vont devenir ses utilisateurs ?

Des comptes déjà fermés

C’est par la presse que le million de clients ING a appris la nouvelle. Le groupe néerlandais a diffusé le 21 décembre un communiqué pour faire part de sa décision. Seuls les particuliers et les activités de banque de détail sont concernés. ING Wholesale Banking poursuivra ses activités de financement et d’investissement auprès d’entreprises et d’institutions financières ou foncières. Aucune date de départ n’a pour le moment été annoncée. On sait seulement que les 460 collaborateurs concernés par le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) commenceront à quitter l’entreprise dès mars 2022.

Les conséquences de ce retrait se font déjà sentir pour les titulaires d’un livret d’épargne orange (LEO). Depuis cet été, la banque en ligne a commencé à clore, sans l’accord des propriétaires mais comme la loi l’y autorise, les livrets fiscalisés de certains investisseurs. Il s’agirait de comptes inactifs ou détenus par des personnes n’ayant souscrit à aucun autre produit. D’après l’association France Conso Banque, 300 000 comptes seraient impactés. ING justifie cette décision par la faiblesse des taux d’intérêts. Avec une rémunération brute à seulement 0,01 %, les épargnants, tout comme l’établissement, payent pour déposer de l’argent.

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Aucun autre changement à signaler pour le moment du côté des autres services. Les supports d’épargne (livrets réglementés, assurance-vie, plan d’épargne en actions…), les comptes courants, les crédits immobiliers ou les prêts personnels continuent de fonctionner normalement.

20 ans de résultats négatifs

C’est avec le livret d’épargne bancaire LEO que la banque s’était lancée en France en 2000 sous le nom d’ING direct. Elle faisait alors figure de pionnier et était la seule à proposer des prestations 100 % en ligne.

Toutefois, être le premier n’aura pas suffi pour devenir le numéro 1. En moins de 20 ans, le marché est devenu hyper concurrentiel avec la naissance des banques en ligne (Boursorama, Fortuneo, Monabanq…) et l’avènement des néobanques (N26, Revolut, Vivid…). Les établissements de crédit traditionnels ont même fini par prendre le virage du digital.

Confronté à la baisse des taux d’intérêts, et donc de ses revenus, ING a décidé de mettre en place des offres payantes. Un choix opposé à celui de ses consœurs qui misaient sur la gratuité pour séduire les consommateurs. Malgré un service client plébiscité (l’enseigne a été élue Excellence service client 5 années de suite), le nombre d’abonnés n’a jamais décollé. Depuis 2016, il stagne à un million d’utilisateurs. Le seuil était trop bas pour atteindre la rentabilité : en 20 ans d’exercice, la banque a toujours enregistré des résultats négatifs.

Entre patience et anticipation, quel avenir pour les clients ?

La fermeture d’un organisme bancaire est un évènement rare sans être inédit. Le processus dure plusieurs mois et est encadré par la loi. Par exemple, la banque doit respecter un préavis de deux mois avant de fermer un compte. Les consommateurs sont aussi protégés par le système de garantie des dépôts. Leurs avoirs sont assurés jusqu’à 100 000 euros pour un compte-courant et 70 000 euros pour une assurance vie. De plus, ING, contrairement à Swoon, n’est pas en faillite. Elle reste adossée au groupe ING, une société européenne cotée en bourse et ayant généré plus de 17 milliards d’euros de revenus en 2020.

Si vous êtes client ING, deux solutions s’offrent à vous : attendre le rachat par un confrère ou prendre les devants. Si vous avez un crédit, un PEA ou un compte-titre, mieux vaut patienter. Avec la reprise officielle, vous bénéficierez d’un portage de votre contrat aux mêmes conditions et éviterez les frais liés au transfert. Pour les titulaires d’un compte courant, il est peut-être préférable de partir maintenant. Vous pourrez ainsi choisir un package qui correspond à vos besoins et profiter des primes de bienvenue et autres avantages accordés aux nouveaux arrivants par les banques en ligne.

La Société Générale et le Crédit Mutuel Arkea ont fait savoir qu’ils se portaient acquéreur. Si la première l’emportait, elle permettrait à sa filiale Boursorama Banque de conforter sa place de leader, passant de 3 à 4 millions de clients. Un succès du Crédit Mutuel doublerait le nombre d’abonnés de sa banque Fortuneo et creuserait définitivement l’écart avec ses consœurs Hello bank ! ou Monabanq.

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