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Arnaques sur plateformes de crowdfunding : comment les éviter ?

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Le crowdfunding ? Une plateforme d’économie collaborative sur internet permettant de récolter les fonds (dons, prêts et investissements) de particuliers, sans passer par les banques, et dans le but de financer et de développer des projets. Ça a l’air bien beau, surtout que la plupart des projets ont l’air innovants, frais, utiles… mais ce n’est pas sans risques. Ces plateformes participatives sont collaboratives, et donc accessibles. Et on le sait, plus il y a de monde, plus il y a d’argent à se faire. Autant vous dire que l’appât du gain attire les escrocs. A vous de flairer l’arnaque ! billet de banque vous montre le chemin pour éviter de vous faire avoir.

Le crowdfunding : un outil séduisant

Le prêt entre particuliers est une activité légale. C’est une manière de financer des projets sans passer par une banque. Le principe est simple : si l’objectif du projet est atteint, l’entrepreneur empoche la somme récoltée. En revanche, si le projet ne voit pas le jour, le créateur se doit de restituer les fonds récoltés aux investisseurs. C’est la règle ! A une exception près avec Indiegogo qui permet au porteur de projet d’empocher les fonds avant d’avoir atteint son objectif.

Et lorsque vous n’allez pas vers le crowdfunding, c’est le crowdfunding qui vient à vous avec tous les avantages qui le composent :

  • Un mail qui vous présente un projet novateur vous est envoyé
  • Aucun apport n’est exigé
  • Aucune condition de revenus
  • Des taux intéressants vous sont proposés

Et vous obtiendrez toujours une réponse rapide et positive !

C’est pour toutes ces raisons que les plateformes de crowdfunding comme Kickstarter, KissKissBankBank, Indiegogo, Ulule, MyMajorCompany et bien d’autres attirent et font succès.

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Qui se fait arnaquer ?

On pourrait le croire, mais non : « succès » ne rime pas avec « sécurité ». La nuance est perceptible, tout comme le sont les arnaques !

Le financement participatif peut rapporter gros et séduit un public de plus en plus présent sur les plateformes. Pas étonnant que les arnaqueurs rodent !

Par mail, via des petites annonces ou encore sur les forums, des personnes viennent vous démarcher en vous présentant leur projet. Que ce soit par un porteur de projet ou par un pseudo client satisfait, la requête reste la même avec des taux attractifs et des projets susceptibles de susciter votre intérêt. Et voilà comment se faire alpaguer ! Vous êtes intéressé, vous voulez même investir et suivre le cours du projet. Lorsqu’un escroc se cache derrière, c’est à ce moment précis qu’il passe à l’attaque :

  • Dans certains cas, des frais de dossiers au montant exorbitant vous sont demandés… Et par mandat cash s’il vous plaît !
  • Dans d’autres cas, vous investissez, tout a l’air de bien se passer et l’entrepreneur finit tout simplement par s’enfuir avec l’argent en s’excusant de ne pas avoir eu les moyens ou les capacités de finaliser son projet. Mon œil ! Dans la plupart des cas, son arnaque était préméditée et lui sert à financer un bien immobilier, à rembourser une dette, ou je ne sais quoi d’autre.

Gardez à l’esprit que le crowdfunding reste avant tout un investissement et n’est, par conséquent, pas un placement sûr. Vous prenez le risque de perdre votre investissement au premier signe de faiblesse car la version définitive du projet n’a pas pu être testée ou analysée au préalable. Vous arrivez au stade de sa conception !

D’après une étude menée par Ethan Mollick à l’Université de Pennsylvanie, 75 % des projets sont repoussés en moyenne à 8 mois après la date prévue, ou tout simplement annulés.

A vous de faire votre propre investigation et de repérer les failles dans le système.

Les arnaques les plus courantes interviennent dans les projets de jeux vidéo.

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Mais ne voyez pas le mal partout ! Vous pouvez également rencontrer un souci au sujet de votre emprunt sans pour autant qu’il s’agisse d’escroquerie : une maladie, un décès, un événement imprévisible ou encore une trop grande concurrence… Tous ces facteurs sont susceptibles de faire échouer un projet. Alors ne vous emballez pas et essayez plutôt de comprendre. Le créateur remboursera les prêteurs lorsqu’il sera en mesure de le faire. En revanche, il arrive qu’il ait réinvesti les fonds perçus ailleurs, par exemple dans la réalisation d’une étude de marché ou encore dans l’embauche d’un collaborateur. Dans ce cas précis, les investisseurs ne pourront pas être remboursés. Un risque à prendre… Ou pas !

Sachez que la majorité des créateurs de projet font tout pour faire aboutir leur création et remplir leurs objectifs.

Entre paranoïa et vrais risques ?

Les projets proposés sur les plateformes de financement participatif sont analysés et contrôlés en profondeur. Ils doivent répondre à des critères bien particuliers et être validés par les plateformes. Et ces plateformes se montrent très exigeantes.

Le porteur a l’obligation de fournir des informations personnelles à son sujet afin de pouvoir développer correctement son projet :

  • Il doit fournir sa pièce d’identité, ses références bancaires…
  • Le projet a été approuvé et a subi en amont des analyses et des contrôles en profondeur par la plateforme
  • Le créateur implique ses proches et sa famille pour le soutenir dans son projet : difficile de se dire que quelqu’un peut voler sa propre famille, même si c’est le plus grand des escrocs

Ça limite les risques !

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Vous avez la possibilité de contacter l’entrepreneur afin d’obtenir plus d’informations à propos de son projet. Alors n’hésitez pas !

En France, des règles ont été établies afin d’améliorer la transparence et de sécuriser l’investissement des contributeurs : chaque projet peut atteindre le million d’euros à condition que chaque prêteur ne dépasse pas 1 000 euros d’investissement par projet.

Le porteur du projet se doit de remplir son contrat en réalisant ce qu’il avait annoncé de A à Z. Si son projet n’aboutit pas, le créateur doit rembourser les investisseurs.

Le statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP) permet aux plateformes de prêt de mettre en relation des porteurs de projets et des investisseurs en s’assurant de la solidité financière des entreprises grâce à un accès au FIBEN (fichier bancaire des entreprises).

Gardez en tête que certains éléments sont indispensables à la crédibilité du projet. En voici une liste :

  • Une adresse communiquée en France
  • Un numéro de téléphone fixe
  • Un numéro Siren ou Siret d’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS)

La combinaison de toutes ces données est révélatrice du sérieux du projet mais nous vous conseillons tout de même de rester méfiant car les escrocs ont de l’imagination et des ressources.

Mode d’emploi pour ne pas se faire avoir

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Conseil billet de banque

Vérifiez que les sites sont bien enregistrés à l’ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurances). S’ils n’y sont pas référencés, passez votre chemin.

Avant même de décider d’investir, il est important de faire le bilan des informations dont vous disposez. Certains signes ne trompent pas et billet de banque vous fait la liste de comportements qui devraient vous mettre la puce à l’oreille :

  • Vous faites face à une personne insistante et mystérieuse qui garde l’anonymat sur sa société
  • Aucune personne n’est véritablement identifiée et la notion d’équipe est absente
  • Seule(s) une ou deux personnes sont désignés comme porteur(s) du projet
  • Aucun nom n’est cité

Et si vous n’avez pas réussi à dévier le vilain tour des arnaqueurs et que vous tombez dans le panneau, une solution existe : attaquer le créateur. Mais la procédure sera longue et coûteuse, et vos chances d’obtenir gain de cause et de revoir l’argent investi sont minces.

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Afin d’obtenir réparation, il faudrait que tous les investisseurs victimes de l’arnaque se réunissent et forment une action de groupe. Avec l’aide des associations de consommateurs, l’impact sera plus important et les chances d’obtenir réparation, plus concrètes.

Les succès

  • Le chanteur Grégoire est le premier artiste à être devenu célèbre grâce à la plateforme MyMajorCompany
  • Star Citizen, un jeu-vidéo qui a récolté plus de 74 millions de dollars et qui cartonne auprès des joueurs du monde entier
  • La montre Pebble Time a récolté plus de 17 millions de dollars. On associe son succès à la technologie de son écran qui fonctionne à l’encre électronique et permet d’obtenir une autonomie bien supérieure aux autres modèles

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Les échecs

  • Erik Chevalier et son jeu de plateau ont récolté 120 000 $… Mais ce projet n’a pas été concluant. L’argent a bel et bien été dépensé mais pas pour le jeu. Et on a appris plus tard qu’il avait déménagé à Portland… Coïncidence ?
  • Le projet des paires de lunettes Eyez, par ZionEyez, qui ont été pensées dans le but de diffuser des vidéos en streaming sur Facebook et qui a récolté plus de 340 000 $ n’ont jamais été livrés…
  • La tablette Ubutab qui a récolté 28 000 $ a tout simplement disparu dans la nature, tout comme sa créatrice d’ailleurs
  • Zano, le projet de mini-drone a collecté plus de 3 millions d’euros de fonds et a annoncé « être en faillite » un an après. Incapables de livrer ces petits appareils ni de rembourser les investisseurs. On ne vous raconte pas la déception des internautes !
  • Sharp est un projet qui devait concevoir des rasoirs laser et qui a généré 4 million de dollars investis par les contributeurs. Seulement, la campagne a été stoppée par la plateforme qui jugeait le produit inefficace. Aurait-elle décelé une tentative d’arnaque ? On ne le saura peut-être jamais…

Les plateformes prennent parfois la décision de mettre fin à un projet avant l’encaissement des fonds lorsqu’elles ont des doutes sur sa fiabilité. C’est notamment le cas de Kickstarter qui, à plusieurs reprises, n’a pas hésité à annuler des projets qu’elle jugeait douteux. C’est ce qu’a subi par exemple le projet iFind qui a collecté 546 000 $ alors que la demande de fonds s’élevait uniquement à 25 000 $. Pas clair…

Conseils billet de banque

En bref :

  • Vérifiez toujours la source et le sérieux du projet et assurez-vous de bien le comprendre, quitte à contacter le créateur lui-même
  • Renseignez-vous sur le porteur de projet ou la société qui fait la demande de financement, sur ses projets antérieurs, etc.
  • Contrôlez qu’il y ait bien des éléments visuels de prototypes (photos, vidéos…) à propos du projet afin de constater que le créateur parle de choses concrètes
  • Vérifiez la somme totale demandée pour la réalisation du projet, elle doit correspondre à la taille du projet
  • En priorité, dirigez-vous vers des projets qui ont été sélectionnés par l’équipe du site de financement participatif

Ne retenez pas seulement la notion d’arnaque, de très nombreux projets ont vu le jour et se portent bien au plus grand bonheur des investisseurs !

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Et vous, seriez-vous prêt à embarquer dans l’aventure crowdfunding ?

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