Banque, crédit, épargne, immobilier : ce qui change en 2018
Exit 2017, place à la nouvelle année et à son lot de changements ! Et qu’il s’agisse de votre banque, d’épargne, de crédit, ou d’immobilier… les règles du jeu ont changé ! Alors, pour vous aider à mieux vous repérer dans ce labyrinthe de nouvelles informations, voici une liste – non exhaustive – des grands changements qui vous attendent en 2018. Zoom.
Hausse des frais bancaires en 2018
Après deux années de forte hausse en 2016 et 2017, la hausse des frais bancaires est plus modérée en 2018, selon une étude du comparateur Panorabanques. Vous paierez en moyenne 194,30€ soit 0,25% de plus qu’en 2017, et 4,4% de plus qu’en 2015. En cause, un environnement plus concurrentiel avec l’arrivée de nouveaux challengers tels qu’Orange Bank et les néo-banques, ainsi qu’un contexte de mobilité bancaire facilitée.
Mais ne vous réjouissez pas trop vite, car si les frais de la banque au quotidien n’augmentent que très légèrement, les banques se rattrapent sur d’autres tarifs moins connus. Les frais de transferts des plans d’épargne logement (PEL) et de plans d’épargne en actions (PEA), les frais de tenue de compte inactif et les frais d’opposition à tiers détenteur augmentent ainsi fortement. Si vous êtes peu autonomes, peu actifs ou que vous transférez votre épargne vers un autre établissement, vous risquez donc de voire votre facture augmenter.
Bilan, soyez vigilants et pensez à comparer toutes les lignes tarifaires ! Et en cas de changement de banque n’hésitez à demander la prise en charge des frais de transfert de votre épargne à votre nouvelle banque.

C’est le bon moment pour faire jouer la concurrence : les banques se lancent dans une course aux offres de bienvenue pour attirer de nouveaux clients. Alors n’hésitez pas à comparer les frais pour réduire votre facture !
L’arrivée du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU)
En 2013, le 1er gouvernement sous François Hollande avait mis fin au Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) pour lui préférer un barème progressif de l’impôt sur les revenus de l’épargne. Mais ce concept effectuera bientôt son grand retour, à peu de choses près. La loi de finances pour 2018 instaure ainsi un PFU (ou « flat tax » pour les plus anglophiles d’entre vous) de 30 %.
Résultat, barème d’impôt progressif ou prélèvement forfaitaire, vous pourrez désormais choisir le régime d’imposition auquel seront soumis vos revenus financiers. A vous de déterminer laquelle de ces formules est la plus avantageuse pour vous ! N’hésitez pas non plus à comparer les offres de produits d’épargne pour trouver les rendements les plus intéressants.
Ce nouveau type de prélèvement s’applique notamment aux intérêts de vos livrets d’épargne, des PEL de plus de 12 ans, de vos comptes à terme et comptes à vue rémunérés.
Soyez tranquilles, les livrets défiscalisés, les comptes épargne logement, les PEA, les plans d’épargne pour la retraite collective (perco) et les plans d’épargne entreprise (PEE), en revanche, ne sont pas concernés par ces changements et conservent leur régime fiscal de faveur.
Le PEL taxé dès la première année
L’exonération d’impôts des PEL jusqu’à la 12ème année de détention, c’est bientôt terminé ! Les intérêts des PEL ouverts à compter du 1er janvier 2018 seront ainsi soumis aux prélèvements fiscaux dès la 1ère année. Un coup dur pour ce placement qui pèse aujourd’hui 263 milliards d’€ d’encours répartis sur 16 millions de plans, selon les chiffres de l’Observatoire de l’épargne réglementée. Si vous pensiez ouvrir un PEL dépêchez vous de le faire avant le 1er janvier ! Cependant, avec son taux à 1 % brut, ce produit n’était déjà plus toujours le plus attractif des produits d’épargne.
Des ajustements mineurs pour l’assurance-vie
Côté assurance-vie, quelques changements de fiscalité sont également prévus. Mais seule une minorité de contrats (6 % selon le gouvernement) devraient être affectés. L’idée de la réforme est d’encourager les Français disposant d’un patrimoine financier important à utiliser leur épargne pour financer l’économie. La flat tax s’appliquera donc sur vos versements datant d’après le 27 septembre 2017, et uniquement si votre encours net en assurance vie (sans les intérêts, donc) dépasse le seuil des 150 000€.
Les abattements propres à l’assurance-vie (4 600€ si vous êtes seul et 9 200€ pour un couple soumis à imposition commune) seront quant à eux conservés, que vous ayez opté pour le barème progressif ou le prélèvement forfaitaire. Bilan, vous n’avez toujours aucun impôt à payer (à hauteur de cet abattement) en cas de rachat de votre assurance-vie après 8 ans de détention !

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Le PTZ et la loi Pinet reconduits
Côté immobilier maintenant ! Les deux dispositifs Pinel et Prêt à Taux Zéro (PTZ) devaient disparaître le 31 décembre 2017. Mais dans la proposition de la loi de finances 2018 faite par le gouvernement, il a été précisé que les deux dispositifs seront reconduits jusqu’en 2021…. Mais uniquement dans les zones tendues !
Les zones tendues sont en fait les zones où la demande est largement supérieure à l’offre comme l’Ile-De-France, la Côte d’Azur, l’outre-mer, les métropoles de plus de 250 000 habitants et quelques villes touristiques comme Annecy ou Bayonne.
Du changement côté assurance emprunteur
Bon, ce n’est pas encore certain car la décision du Conseil constitutionnel ne sera prononcé que le 12 janvier… MAIS si le texte est adopté, tous les ménages pourront changer d’assurance-emprunteur à n’importe quel moment ! Alors que jusque là, la réglementation autorisait les substitutions d’assurance uniquement lorsque que lors de la première année de remboursement du prêt immobilier. Vous pourrez donc hanger d’assurance-emprunteur tous les ans si cela vous chante !
Voilà les changements principaux pour cette nouvelle année qui débute ! Pensez à vous et à vos projets! Heureuse et bonne année 🙂