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Emprunter sans apport personnel : possible en ce moment ?

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D’aussi loin qu’on se souvienne, la constitution d’un apport personnel pour demander un crédit immobilier a toujours été une condition sine qua non, posée par les banques. Mais ça, c’était avant que les taux d’intérêt ne chutent et que la durée des emprunts ne s’allonge, nous dit LeParisien.fr dans un article intitulé « Immobilier : acheter un bien sans apport, c’est possible ». Il est courant – poursuit le quotidien – de voir apparaître aujourd’hui sur les annonces immobilières un calcul des mensualités « sur vingt ans, sans apport ». Alors, info ou intox ?

Apport personnel
Apport personnel
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LeParisien.fr cite Maël Bernier – en charge des études pour le courtier Meilleurtaux.com : « Il y a quelques années, pour pouvoir acheter, il fallait au moins pouvoir apporter 10 % du prix. Depuis fin 2016, au moins 10 % des transactions qui passent par nous se font désormais sans apport ».

Conséquence de la baisse des taux : les emprunteurs ont gagné 30 % en pouvoir d’achat

Selon Nicolas Bécourt du Crédit Foncier – cité par LeParisien.fr – « entre 2008 et fin 2016, la baisse des taux a été telle que pour la même mensualité et la même durée d’emprunt, un ménage qui s’endette a gagné 30 % en pouvoir d’achat ». Et en effet, dire que les taux ont baissé depuis 2008 est un doux euphémisme ! Regardez plutôt :

Date Taux crédit immo sur 20 ans
février 2008 4,70 %
février 2010 3,65 %
décembre 2012 3,40 %
décembre 2013 3,33 %
décembre 2014 2,50 %
décembre 2015 2,31 %
février 2016 2,17 %
février 2017 1,52 %

Concrètement, poursuit Nicolas Bécourt, 30 % de pouvoir d’achat de gagné « correspond – à Paris – à une pièce en plus ». Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas franchement négligeable.

Et à taux d’intérêt favorable, conditions d’emprunt également plus favorables ! Ainsi, Maël Bernier ajoute : « en 2010, pour emprunter 150 000 € sur 20 ans, il fallait gagner 2 700 € nets par mois. Désormais 2 200 € de revenu suffisent ». Du coup, le « champ des bénéficiaires potentiels [d’un crédit immobilier, ndlr] » s’est élargi. Le crédit immo n’étant plus exclusivement réservé aux seuls CDI, « les intermittents et certains précaires peuvent devenir propriétaires », précise Maël Bernier.

Une condition leur est toutefois imposée : ces profils « atypiques » doivent avoir eu « un comportement de fourmi (pas de découvert) dans la gestion de leur compte ». A bon entendeur !

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Allongement de la durée d’emprunt = mensualités + faibles = banques prêtent + facilement

Alors qu’avant en France, on empruntait « beaucoup sur des durées courtes », cette tendance est en train de changer. Aujourd’hui, les emprunteurs s’endettent sur 20, 25, voire même 30 ans, souligne LeParisien.fr.

Conséquence, les sommes à rembourser chaque mois – les mensualités – sont donc plus faibles et les risques de défaut de remboursement également. Dans ces conditions, les banques peuvent se permettre de « proposer des opérations immobilières sans apport ».

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Emprunter sans apport mais avec un bon niveau de revenu mensuel (quand même)

Pour nuancer tout ce qui vient d’être dit, il faut quand même rappeler que le niveau de revenus du ou des emprunteur(s) a une influence directe sur l’obtention du crédit immo sans apport.

Ainsi, LeParisien.fr prend pour exemple un couple de Dieppe qui a acquis une résidence principale de 200 000 € (+13 000 € de frais). Pour la financer, le couple a pris un crédit sur 20 ans à un taux de 1 %, c’est-à-dire 980 € à rembourser chaque mois. Bien que disposant « d’une épargne de 33 000 € », le couple a « décidé de garder ce bas de laine et d’emprunter 100 % de son acquisition ». Une opération rendue possible – faut pas se mentir – grâce au revenu mensuel net du couple de 5 400 €.

Enfin, LeParisien.fr nous confie que « la variation des prix allant de 1 à 10 selon les territoires en France, cette nouvelle possibilité concerne surtout la province, là où les prix sont moins élevés que dans le capitale ». Le quotidien conclut : « certains Parisiens y arrivent quand même ! »

Jihane Bensouda

 

 

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