Boom des sites de finance participative
Avant, pour lancer son entreprise, les entrepreneurs devaient solliciter leur banque. Pour des projets innovants, artistiques ou culturels ce n’était pas une mince affaire, les banques ne suivaient pas souvent. Les sites de financement participatif ou « crowdfunding » ont fait leur apparition et ont changé la donne.
Le crowdfunding : qu’est-ce que c’est ?
Le crowdfunding (financement par la foule) est un système de financement participatif. Le principe est d’inviter les particuliers à soutenir financièrement un projet au lieu de passer par les circuits de financement traditionnels. Pas besoin d’être un expert ni d’être riche : il vous suffit de croire en ce projet et d’avoir 20 € en poche. Plus vous êtes nombreux, plus le projet a de chances d’être lancé.
Tout a commencé avec MyMajorCompany et le financement d’albums musicaux. Depuis, de nombreux acteurs ont envahi le web. C’est aujourd’hui un phénomène qui explose.
Comment fonctionnent les plateformes ?
Les plateformes sélectionnent les projets à présenter : seuls 4 % des dossiers sont retenus. Un objectif de fonds à lever est défini. Le principe est simple : si l’objectif est atteint à 100 %, le projet est lancé. Dans le cas contraire, le projet est avorté et toutes les sommes sont restituées à l’investisseur.
Dans les faits, il existe trois types de plateformes :
- le don ou la récompense (KissKissBankBank, Ulule) : vous donnez une somme d’argent pour un projet sans rien attendre en retour. Seules certaines contreparties peuvent être prévues : une invitation à un vernissage ou un album dédicacé par exemple.
- le prêt ou « crowdlending » (Lendix, Unilend, Lendopolis) : vous prêtez de l’argent à un teneur de projet en contrepartie d’un taux d’intérêt. En clair, vous faites office de banquier.
- l’investissement dans le capital d’une société ou « crowdequity » (Wiseed, SmartAngels) : vous devenez actionnaire de la société et profitez des bénéfices réalisés.
Le cadre légal du financement participatif
L’AMF a créé deux statuts : celui de conseiller en investissements participatifs (CIP) pour les plateformes de « crowdequity » et celui d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP) pour les plateformes de dons et celles de « crowlending ».