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Bitcoin : ce qu’il faut savoir

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Première des crypto-monnaies mise en circulation, le bitcoin est aussi la plus connue. C’est logiquement vers elle que les investisseurs se tournent pour leur premier achat. 

Comment fonctionne la blockchain ? Combien coûte un bitcoin ? Où en acheter et comment les conserver ? Voici les informations à connaître avant d’acquérir vos premiers jetons. 

Le bitcoin, définition

Le mot bitcoin a été formé à partir de deux mots anglais : bit, qui désigne l’unité d’information en langage binaire et coin qui veut dire pièce. Le terme fait référence à deux concepts différents selon que l’on emploie ou non une majuscule :

  • avec une majuscule, Bitcoin renvoie au système de paiement ;
  • avec une minuscule, bitcoin renvoie à l’unité de monnaie. 

Le bitcoin est une crypto-monnaie. Ces monnaies virtuelles n’ont pas d’existence physique à travers des pièces ou des billets. Elles existent seulement de manière dématérialisée. Mais, comme les euros ou les dollars, les monnaies numériques peuvent servir à acheter des biens et des prestations de services. Le bitcoin est représenté par le symbole ₿ et les sigles BTC et XBT.

La mise en service des bitcoins et les échanges reposent sur deux piliers : 

  • un système de pair-à-pair (peer to peer ou P2P en anglais) ;
  • la technologie de la blockchain (chaîne de bloc en français). 

Le Bitcoin est un système qualifié de transparent et de pseudonyme. Il est transparent, car toutes les opérations sont inscrites dans la blockchain et peuvent être consultées par n’importe qui. Il est pseudonyme, car chaque détenteur de bitcoin est identifié non pas par son nom, mais par une clé publique. En effectuant des recherches, il est possible de suivre le parcours de chaque bitcoin. On parle alors de token (jeton) traçable.

L’ancienneté du bitcoin, les garanties de sécurité qu’il fournit et l’intérêt qu’il suscite en font la cryptomonnaie de référence. Pour certains, il pourrait à l’avenir être un étalon sur lequel adosser les autres monnaies, comme le fut l’or à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. 

Depuis son lancement, la capitalisation en bitcoin ne cesse de croître. Au premier trimestre 2022, elle s’élevait à 689 milliards de dollars. Le nombre d’utilisateurs augmente lui aussi. Au 1er janvier 2022, 80 millions de personnes détenaient un portefeuille de bitcoins sur la blockchain. C’est également la monnaie virtuelle avec la plus forte valorisation. En novembre 2021, le bitcoin a atteint 69 000 dollars, son record. 

Mais le bitcoin est loin d’être une monnaie reconnue. Seul le Salvador en a fait sa devise officielle. D’autres États, comme l’Algérie, le Maroc ou la Chine ont choisi de l’interdire. En France, comme dans la plupart des pays, les autorités laissent la cryptomonnaie se développer tout en mettant en garde les consommateurs face aux risques de volatilité. 

Comment est né Bitcoin ? 

Bitcoin est né en 2008, en pleine crise économique des Subprimes. Quelques mois auparavant, à l’été 2007, la part de prêts immobiliers en défaut de paiement aux États-Unis atteint 15 % et les prix de l’immobilier baissent. Les établissements financiers qui avaient accordé des emprunts hypothécaires à risque (subprime mortgage) se retrouvent en difficulté et font faillite. La crise des subprimes culmine le 15 septembre 2008, avec la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers. La crise bancaire américaine devient une crise économique mondiale et la quasi-totalité du globe entre en récession. 

C’est dans ce contexte que Satoshi Nakamoto adresse à ses contacts un email, le 31 octobre 2008. Il les informe qu’il travaille sur un projet de monnaie numérique. Il les invite à consulter sur le site bitcoin.org un document de neuf pages : le white paper (ou livre blanc) du Bitcoin. Le texte détaille les ambitions et le fonctionnement de cette nouvelle monnaie. Elle a pour objectif de permettre aux citoyens de disposer de leur argent sans dépendre de leur gouvernement ou d’institutions financières, peu fiables en cas de crise. En février 2009, la première version du logiciel open source Bitcoin est mise en ligne et les premiers bitcoins sont générés. 

Le 12 janvier 2009, le premier échange de bitcoins est enregistré : Nakamoto envoie dix bitcoins à Hal Finley. Le 2 octobre on assiste à la première vente de bitcoins : 5050 bitcoins sont cédés via PayPal au prix de 5,02 $. Mais il faut attendre le 22 mai 2010 pour assister à la première transaction en bitcoins. Un informaticien de Floride, Laszlo Hanyecz, propose sur un forum 10 000 bitcoins en échange de deux pizzas. Un abonné lui fait livrer les deux pizzas, pour une valeur de 25 dollars, et reçoit la somme convenue. 

Le 12 décembre 2010, Nakamoto annonce à sa communauté qu’il se retire du projet. Il désigne Gavin Andresen, un scientifique américain, pour lui succéder. Nakamoto disparaît peu à peu de la sphère publique. Depuis 2014, il n’a plus donné signe de vie. Les théories sur son destin et son identité sont nombreuses. En réalité, on ignore si Satoshi Nakamoto existe vraiment. Il pourrait s’agir d’une personne ou d’un groupe d’individus. À ce jour, personne n’a pu prouver qui il était et qui était l’inventeur du bitcoin. 

Comment fonctionne le bitcoin ? 

Les devises comme l’euro, le dollar ou le yen sont émises et garanties par un État via ses réserves. Ce n’est pas le cas du bitcoin. 

Comme les autres cryptomonnaies, le bitcoin repose sur la blockchain. C’est un grand registre numérique dans lequel sont inscrites toutes les opérations. Dès qu’un événement a lieu (création, achat ou vente d’un bitcoin), il est écrit informatiquement dans le livre de comptes. Chaque opération constitue un bloc et les blocs sont rattachés les uns aux autres, formant une chaîne de blocs. Ils sont validés et vérifiés par la communauté. Les membres ajoutent ensuite une copie du bloc à leur copie du registre. 

Chaque bloc comporte plusieurs éléments. Le premier est une ligne de code qui reprend les identifiants du bloc précédent. Il comprend ensuite les informations de la transaction en cours comme la date, l’heure et une somme de contrôle. Elle est obtenue en effectuant, à l’aide de son ordinateur, des calculs mathématiques complexes. C’est la fonction de hachage. Cette empreinte numérique garantit la validité des opérations. 

Les personnes qui participent à l’écriture de la blockchain sont appelées mineurs. Elles reçoivent, en récompense de leur travail, des fractions de bitcoins. En théorie, tout le monde peut devenir un mineur. Pour vous lancer dans le minage, vous avez besoin : 

  • d’un ordinateur avec une forte puissance de calcul ; 
  • d’une connexion Internet 
  • d’une connexion au système Bitcoin

En pratique, l’attribution des récompenses est aléatoire et les calculs très énergivores. Les mineurs ont désormais pris l’habitude de se regrouper dans des mining pools, des coopératives, pour mutualiser leurs moyens. 

La blockchain est un système décentralisé. Les intervenants qui y inscrivent les opérations sont indépendants les uns des autres et chaque nœud a la même valeur. Si un nœud est endommagé, les autres subsistent. L’ensemble du réseau n’est pas impacté. Il est donc très difficile, voire impossible, de détruire le système Bitcoin. C’est également un dispositif sécurisé. Les transactions sont authentifiées par tous les utilisateurs, ce qui limite le risque d’erreurs et de fraude.

Combien vaut un bitcoin ? 

La valeur du bitcoin dépend du rapport entre l’offre et la demande. Plus il y a de personnes qui souhaitent en acquérir, plus son cours est haut. Lorsqu’il y a plus de vendeurs que d’acheteurs, son prix est faible. Lors de sa création, il a été décidé que 20 999 999,977 bitcoins seraient créés, pas un de plus. La totalité des tokens devrait être en circulation d’ici 2140.

À son lancement, en 2009, le bitcoin valait 0,01 dollar. Il est alors réservé à une poignée d’initiés et aux mineurs qui le produisent. En février 2011, le bitcoin atteint la parité avec le dollar, puis avec l’euro. 

Dans les années qui suivent, le bitcoin sort de l’ombre. Les médias et les banques centrales commencent à s’y intéresser. Plusieurs entreprises, comme WordPress, autorisent les paiements en bitcoin. Lentement mais sûrement, le cours de la cryptomonnaie grimpe. En octobre 2013, le FBI ferme le site Silk road. Ce supermarché du crime permettait de se procurer toutes sortes de produits et de services illégaux. Les transactions y étaient réalisées en bitcoins. Débarrassé de sa réputation sulfureuse, le bitcoin séduit les investisseurs et son cours ne cesse d’augmenter. 

Le 28 novembre 2013, 1 bitcoin vaut 1 000 dollars. Le 17 décembre 2017, il atteint son premier sommet à 19 891 dollars avant de chuter. 

Malgré des fluctuations, le bitcoin poursuit sa progression jusqu’au 10 novembre 2021. En s’échangeant à 68 950 dollars, le jeton atteint son ATH (all time high soit sa plus haute valeur depuis sa création). Au deuxième trimestre 2022, le bitcoin retombe sous la barre des 20 000 dollars. Plusieurs hypothèses, comme l’inflation, la crise de l’immobilier en Chine ou la guerre en Ukraine, sont avancées pour expliquer cette chute. 

Le cours du bitcoin nous montre la volatilité de cet investissement. En quelques semaines, l’actif peut perdre la moitié de sa valeur. Et les événements qui engendrent cette dévaluation ne sont pas toujours prévisibles ou compréhensibles. Mais c’est aussi un placement qui peut s’avérer rentable. C’est pourquoi il est souvent utilisé pour dynamiser ou diversifier son épargne. 

De plus, le bitcoin contrairement aux indices boursiers comme le Nasdaq ou le CAC40 n’a pas de cours officiel. Sa valeur est fixée par les plateformes d’échanges en fonction des transactions effectuées non pas pour l’ensemble des bitcoins, mais seulement en interne. Certains sites boursiers calculent un cours moyen en direct que vous pouvez consulter. 

Comment acheter des BTC ?

Il y a plusieurs façons de se procurer des bitcoins :

  • miner des bitcoins ; 
  • se faire rémunérer en bitcoins ; 
  • acheter des bitcoins. 

Acheter des bitcoins en ligne

Acheter des bitcoins, c’est-à-dire les échanger contre des euros est l’option la plus courante. Vous devez pour cela vous adresser à un intermédiaire. Il peut s’agir : 

  • d’une plateforme spécialisée dans les crypto monnaies comme Kraken, Binance ou Coinbase ; 
  • d’un courtier comme eToro ; 
  • d’une application comme ZenGo ou Lydia ;
  • d’une banque comme Revolut ou Vivid Money.

Avant de procéder à vos premières transactions, vous devrez vous inscrire sur la plateforme. Un justificatif d’identité est nécessaire. Vous obtiendrez alors une clé publique, votre identifiant sur la blockchain, et une clé privée, un mot de passe qui protège l’accès à votre portefeuille virtuel. Une fois votre compte créé, vous pourrez acheter, revendre et envoyer des bitcoins. Les achats de crypto-monnaies se font avec votre carte bancaire, par virement ou avec PayPal. 

C’est l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui régule l’activité de ces intermédiaires en France. Pour proposer des services de conservation, d’achat, de vente ou d’échange de bitcoins, la plateforme doit être enregistrée comme Prestataire de services sur actifs numériques (PSAN). L’AMF met à votre disposition une liste blanche et une liste noire des PSAN pour connaître le statut de chaque entreprise. 

Une fois que vous avez contrôlé la fiabilité du service, d’autres éléments doivent vous aider à choisir celui qui vous convient, comme les frais pratiqués ou le cours affiché. 

Les autres façons d’acheter des bitcoins

En bonne monnaie virtuelle, le bitcoin s’échange principalement en ligne. Mais, si vous vivez à Paris ou à Bordeaux, vous pouvez rendre visite à une agence physique. En plus de l’aspect technique, ces comptoirs assurent une mission de conseil et d’information auprès de leurs clients. 

Des distributeurs de crypto-monnaies, sur le modèle des DAB, ont été installés partout dans le monde. Mais la France n’en compte pour le moment que deux, dans la capitale. Chez nos voisins allemands, espagnols ou suisses, on en trouve plus d’une centaine !

Comment stocker ses bitcoins ? 

Vos bitcoins sont stockés dans un portefeuille (wallet). Prenez-en soin ! James Howell, un ingénieur informatique britannique, recherche les 7 5000 bitcoins qu’il a acquis en 2009. Les fonds seraient sur un disque dur externe… jeté à la décharge municipale en 2013 ! Si vous ne voulez pas qu’il vous arrive la même mésaventure ou être victime de piratage, mieux vaut prendre quelques précautions. 

  • Stocker ses bitcoins en ligne avec un hot wallet

Les plateformes d’échanges de crypto-monnaies assurent le stockage de vos bitcoins. Petite subtilité : lorsque vous recourez à ce type de service, votre clé privée est détenue par la plateforme et c’est donc elle qui, techniquement, possède vos crypto actifs. Mais vous pouvez en disposer à tout moment. L’avantage numéro un de ce portefeuille en ligne (hot wallet) est sa simplicité. Il vous suffit de vous connecter au site pour acheter, vendre ou retirer de l’argent. Les opérations ont lieu en temps réel. Mais, dans cette configuration, vous êtes tributaire de l’intermédiaire. Si le site était la cible d’une attaque, vous pourriez perdre votre investissement. 

Il existe aussi des applications spécialisées (ZenGo par exemple) dans la conservation de vos avoirs crypto. Ces hot wallets sont accessibles depuis votre smartphone et offrent un haut degré de protection. Vous ne risquez rien tant que vous ne perdez pas votre appareil. Et grâce à ces portefeuilles, vous êtes le seul détenteur de votre clé privée. 

  • Conserver ses bitcoins hors ligne 

Les portefeuilles hors ligne ou cold wallets sont réputés plus sécurisés que les hot wallets. Déconnectés d’Internet, ils sont moins vulnérables. Dans les faits, les entreprises qui gèrent les portefeuilles en ligne gardent la majorité des bitcoins hors ligne. Si vous souhaitez vous en charger vous-même, voici les moyens auxquels vous pouvez recourir.  

La première option est d’investir dans un hardware wallet. Il s’agit d’un objet ressemblant à une clé USB. Comme pour votre téléphone ou votre carte bancaire, vous devez renseigner un code pour débloquer son utilisation. Une phrase de vingt-quatre mots (seed) est générée lors de l’installation. Notez-la précieusement ou apprenez-la par cœur : elle vous aidera à vous identifier si vous perdez votre wallet. 

Si les hardware wallet, comme Ledger, Archos ou Trezor sont la solution la plus fiable, ils présentent deux freins, à commencer par leur coût. Comptez au moins 60 euros pour acquérir un de ces appareils. En outre, ils ne permettent pas d’effectuer des transactions en direct. Vous devez passer par votre portefeuille physique avant de pouvoir réaliser une opération sur la plateforme. Lorsque le marché est très volatil, la démarche peut vous faire perdre de l’argent. 

Il est également possible d’opter pour un paper wallet (portefeuille papier). Des sites comme bicoinpaperwallet ou walletgenerator génèrent votre paper wallet. Vous créez un document avec votre clé publique, que vous pouvez transmettre pour recevoir des bitcoins, et une clé privée, à ne surtout pas communiquer. Les portefeuilles papier ont l’avantage d’être peu onéreux. Mais leur sécurité dépend de vous : si vous les perdez ou si vous ne les rangez pas, n’importe qui pourra les consulter. De plus, vous devrez toujours utiliser un autre type de portefeuille pour acheter ou vendre vos bitcoins. 

Enfin, vous pouvez stocker vos bitcoins sur votre ordinateur, dans un desktop wallet. Il fonctionne comme un portefeuille papier, mais sur votre PC. Le niveau de protection est celui de votre appareil. Si ce dernier est piraté ou qu’un tiers y a accès, vos crypto-monnaies seront vulnérables. Autre inconvénient, les desktop wallets doivent être mis à jour régulièrement pour s’adapter aux évolutions de la blockchain. 

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