Assurance-vie : la solution de CNP Patrimoine pour vous faire préférer les unités de compte
Après BNP Paribas, c’est au tour de CNP Patrimoine de lancer sa solution pour vous faire investir en unités de compte (UC). L’idée de CNP est simple : garantir pendant quelques mois le capital investi sur 3 UC dédiées. Le temps idéal pour se familiariser avec ces supports et affûter sa stratégie d’investissement. Intrigué ? On vous en dit plus.
Si la baisse des taux d’intérêt est une aubaine pour les emprunteurs, pour les investisseurs c’est une autre histoire ! Les plus inquiets sont certainement les assureurs-vie et leurs assurés. En effet, vous et moi, on aime bien que nos investissements rapportent à coup sûr. Donc quand il s’agit d’assurance-vie, on préfère miser sur les fonds euros à capital garanti que sur les UC soumises aux aléas des marchés. Résultat, les assureurs-vie doivent user de stratagèmes pour nous orienter vers les supports en UC.
CNP Patrimoine lance l’UC à capital garanti
Dernier stratagème en date, la formule Lib’RT* de CNP Patrimoine (mais qui a eu l’idée de ce nom ?). L’assureur l’a lancée le 15 septembre 2016. Il s’agit d’une option accessible dans les contrats CNP One et CNP One Capi.
L’idée est simple : vous proposer temporairement des UC à capital garanti. Dans les faits c’est un peu plus complexe. En fait, la formule Lib’RT* vous permet d’investir provisoirement – entre 3 et 9 mois – sur une UC spécifique sans risquer de perdre son capital – et même en gagnant à coup sûr un petit pécule. A la fin de la période d’essai, le souscripteur est libre de rapatrier la totalité de son épargne sur le fonds euros.
Dans le détail, pour avoir accès à l’option Lib’RT*, vous devez accepter d’immobiliser au moins 34 % de votre capital en unités de compte dans au moins 1 des 3 supports dédiés.
- L’UC Lib’RT* 3 mois
Pendant 3 mois, vos fonds investis dans cet UC, vous rapporteront le taux d’intérêt de l’Eonia + 2 %.
- L’UC Lib’RT* 6 mois
Pendant 6 mois, le rendement garanti est l’Eonia + 0,80 %
- L’UC Lib’RT* 9 mois
Pendant 9 mois, le rendement garanti est l’Eonia + 0,40 %
Lib’RT* : quels intérêts pour les épargnants ?
- Vous familiariser avec les UC
Ces supports sont volatils. Il se peut qu’un mois le rendement soit négatif et que le suivant il frôle les 4 % ! Donc en vous laissant un peu de temps pour dompter ces supports, l’assureur-vie espère ainsi que vous vous rendrez compte qu’ils sont plus intéressants sur le long terme qu’un fonds euros.
- Prendre le temps de répartir la part de son épargne entre supports en UC et fonds euros
Avec Lib’RT*, vous avez le temps de tâtonner, c’est-à-dire de trouver – au regard des performances des UC – l’allocation UC/euros qui vous convient. Pas besoin de vous presser, vous savez qu’au moins 34 % de votre capital est garanti et ce, sans compter votre épargne déposée sur le fonds euros.
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Rendements, frais de gestion, frais de versement, arbitrages, types de gestions… il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu pour choisir son contrat. Facilitez-vous la tâche en utilisant le comparateur de Panorabanques. C’est simple, rapide et gratuit !
Bémol : vous devez avoir 250 000 € à placer pour bénéficier de Lib’RT*
Pour le moment, l’option n’est accessible qu’aux titulaires des contrats CNP One et CNP Capi. Deux contrats haut de gamme accessibles à partir de 250 000 € investis. Dommage car l’idée est bonne et innovante.
Rappelez-vous, début août on vous parlait de la solution de BNP Paribas pour vous inciter à investir en UC. Le deal était le suivant : vous investissez sur des supports risqués et en échange on rémunère plus vos dépôts sur le fonds euros. Une solution intéressante pour votre portefeuille. Mais, pas sûr que vous promettre un meilleur rendement sur le fonds euros vous fasse préférer de manière durable les unités de compte…
Pourquoi vous inciter à investir en unités de compte ?
Les fonds euros sont composés principalement d’obligations d’Etat, actifs qui subissent de plein fouet la baisse des taux d’intérêt. Bilan, le rendement des fonds euros décline ! En 2012, les fonds euros servaient en moyenne 2,90 % nets de frais de gestion. En 2015, leur rendement moyen n’était plus que de 2,30 %.
C’est encore trop pour le Haut conseil de stabilité financière (HCSF). Trop ? En fait, à cause de la forte concurrence qui règne sur le marché de l’assurance-vie, les assureurs gonflent les intérêts servis aux épargnants en puisant dans leurs réserves. Mais c’est artificiel ! Et en 2015, ils ont puisé dangereusement dans leurs réserves, redoute le HCSF.
Pour la bonne santé de leur business, les assureurs-vie doivent donc user de stratagèmes pour vous faire investir sur des unités de compte.