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Euro-croissance : le grand retour ?

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A mi-chemin entre fonds € et unités de compte (UC), l’euro-croissance avait été présentée, à son lancement en 2014, comme « l’assurance-vie du XXIe siècle ». Pourtant le produit fut un flop complet. Il représente aujourd’hui 1,8 milliards d’€ d’encours. Une goutte d’eau parmi les 1 672 milliards d’€ que représente l’assurance-vie au total. Mais suite à une déclaration du gouverneur de la Banque de France, l’euro-croissance pourrait revenir sur les devants de la scène. Focus.

Assurance-vie
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Qu’est un fonds euro-croissance ?

Les contrats « euro-croissance » sont apparus avec l’ordonnance du 26 juin 2014, qui entendait renforcer la contribution de l’assurance-vie au financement de l’économie. Ils constituent le « 3ème  pilier » de l’assurance-vie, en complément des fonds en € et des UC.

A la différence d’un fonds en euros classique, vos versements sur un fonds euro-croissance ne sont pas garanti en capital durant les premières années du contrat. Vous n’êtes assurés de retrouver tout ou partie de vos versements nets de frais qu’au terme d’une période de 8 ans. L’immobilisation de votre épargne sur cette période offre en effet une meilleure visibilité à l’assureur, qui peut alors vous proposer des rendements plus intéressants que ceux des fonds en €.

Repenser l’euro-croissance

Depuis maintenant quelques années, les assureurs vous encouragent à investir dans les unités de compte. Ces dernières ont ainsi capté près de 28 % de la collecte brute sur les premiers mois de l’année en cours. A titre de comparaison, ce type de placement représentaient 19 % sur la même période en 2016. Toutefois, pour le gouverneur de la Banque de France comme pour beaucoup de spécialistes de l’épargne, développer les UC ne constitue pas « une réponse suffisante ».

« Il faut encourager l’euro-croissance, qui doit être rénové et amplifié » soulignait vendredi 27 octobre François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, à l’occasion de la 9ème conférence internationale à l’initiative de la Fédération française de l’assurance (FFA).

La raison ? François Villeroy de Galhau estime plutôt que « des produits d’épargne de long terme, moins liquides, mais assortis d’une forme de protection du capital, et bénéficiant du rendement plus élevé des actions dans la durée » sont nécessaires.

L’enjeu ? Répondre aux attentes des épargnants – à l’heure où les rendements des produits phares de l’épargne sont en berne – et au besoin de financement par fonds propre de l’économie pour alimenter la reprise de la croissance.

Résultat : alors qu’il semblait tombé dans l’oubli, l’euro-croissance pourrait donc revenir en force au cours des prochains années. Son succès dépendra toutefois de la capacité des assureurs à le réinventer pour mieux l’adapter à vos attentes et aux besoins de l’économie.

Paul Atz

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