Des frais additionnels trop élevés pour les OPCVM ?
8 038 OPCVM, français (ou étrangers), tous distribués en France ont été passé à la loupe par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Quelques abus sur les frais prélevés mais surtout certains frais peu lisibles sur les commissions de surperformance. Explications.
L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) s’est intéressée aux OPCVM*. Sur ces 8 038 OPCVM, 148 fonds présentent des frais assez élevés. Rien d’alarmant… Cependant :
- 86 fonds actions analysés affichent des frais annuels de 3,26%
- 39 OPCVM d’actifs mixtes des frais de 3,47%
- 19 fonds obligataires des frais de 2,06%
- 4 fonds monétaires des frais courants de 0,65% (considéré comme des « frais importants » par l’AMF dans cette catégorie de fonds).
Les OPCVM interviennent généralement sur une zone géographique (France, Etats-Unis, Emergents…), un secteur d’activité (santé, luxe, environnement…) ou une classe d’actifs (actions, obligations…) déterminés.
Les OPCVM font notamment partis des unités de compte disponibles dans les assurances vie, au même titre que les SCI (ou SCPI) et les Trackers.
D’autant plus que ces fonds dont les frais sont plus élevés ne sont pa splus performants. En effet, la plupart (70%) d’entre eux présentent des encours de moins de 20 millions d’euros. Ce qui est plutôt faible. L’étude de l’AMF n’a dont pas permis « d’établir l’existence d’une augmentation moyenne de la performance permettant de compenser le surcroît de frais de ces fonds par rapport à ceux de leurs pairs ».
Focus sur les commissions de surperformance
Si ces frais sont un peu élevés, ce n’est pas ce qui a le plus attiré l’oeil de l’AMF. En effet, elle a décidé de s’attarder un peu plus sur les commissions de surperformance. Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que ces frais ne sont pas pris en compte dans le calcul des frais courants.
Les commissions de surperformance sont en fait des frais additionnels quand les objectifs sont au moins atteints sinon dépassés. Comme il est difficile en pratique de faire un suivi de la performance individuelle de chaque porteur, l’AMF a repris les recommandations de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) dans une position publiée en 2012:
Limiter ces inégalités entre investisseurs, éviter tout « enrichissement inéquitable de la société de gestion de portefeuille » et veiller à ce que le « mode de calcul » des commissions soit « compréhensible pour l’investisseur ».
Avis aux entendeurs 😉