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L’assurance-vie en passe de devenir le « placement des plus riches » ?

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Selon les derniers chiffres communiqués par le cabinet Facts & Figures en juin 2017, l’assurance-vie devient de plus en plus le produit préféré des Français les plus aisés – nous confie LesEchos.fr. En effet, « les foyers fiscaux affichant un revenu fiscal d’au moins 50 000 euros vont bientôt concentrer plus de 50 % des encours de l’assurance-vie » – poursuit le quotidien qui parle d’inversion historique. Jusqu’ici majoritairement populaire, le placement serait en passe de devenir un produit de luxe, destiné à une clientèle patrimoniale. Et les assureurs eux-mêmes n’y seraient pas pour rien. Focus.

Assurance-vie
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Des fonds en euros de moins en moins rentables pour les assureurs et de moins en moins accessibles pour les assurés

D’un point de vue de la rentabilité, les fonds en euros classiques ne sont pas intéressants pour les assureurs. Obligés de piocher dans leurs réserves propres pour offrir un rendement aux épargnants sur ces supports, les assureurs sont de plus en plus contraints – par les instances financières – de limiter cette rémunération.

Double conséquence : le rendement moyen des fonds en euros chute inévitablement et pousse les assureurs à orienter leurs épargnants vers des investissements en unités de compte (UC), potentiellement plus rémunérateurs pour eux mais aussi bien plus risqués.

Et, pour les amener à investir en unités de compte, les assureurs n’hésitent pas à conditionner l’accès aux fonds en euros les plus rémunérateurs. Ainsi, il est de plus en plus fréquent que les assureurs imposent aux épargnants d’investir une part de leurs versements sur des UC, en échange de quoi ils ont accès à un fonds en euros – non plus classique mais à composante immobilière, bien plus rentable.

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Concrètement, c’est comme si les assureurs « se fermaient de plus en plus à la clientèle populaire », cette clientèle étant traditionnellement peu encline à prendre des risques, c’est-à-dire à suivre l’orientation que les assureurs souhaitent lui faire prendre. Par souci de placer son argent sur un support sécurisé, cette clientèle populaire se tournerait davantage vers le Livret A et l’épargne réglementée.

Et les chiffres parlent d’eux-mêmes, précise LesEchos.fr. Entre 2009 et 2016, sur l’assurance-vie, l’épargne standard – c’est-à-dire détenue par les ménages qui gagnent entre 10 000 € et 50 000 € par an – a perdu 10 milliards d’€ de collecte brute en flux. Preuve que ce placement attire de moins en moins les ménages les plus « modestes ».

Parallèlement sur la même période, l’épargne patrimoniale – c’est-à-dire détenue par les ménages qui gagnent entre 50 000 € et 500 000 € par an – s’est gonflée de 10 milliards d’€ de collecte brute en flux.

Un nouveau modèle d’assurance-vie proposé par de nouveaux entrants sur le marché

Le fonds en euros classiques est mort, vivent les unités de compte ! Tel semble donc être la tendance actuelle. Et l’assurance-vie vit en ce moment une telle métamorphose que de nouveaux entrants sur ce marché n’hésitent plus à reléguer le rendement du fonds en euros au second plan.

C’est notamment le cas du robo-advisor Nalo qui cible ouvertement une clientèle très haut de gamme, ayant le goût du risque. Spécialisés dans la gestion automatisée du patrimoine, ces nouveaux acteurs n’ont pas vocation à proposer un rendement annuel donné sur le fonds en euros. Non, ils fournissent des conseils d’investissement dans des fonds indiciels (ETF) générant du rendement sur le long terme.

C’est donc moins par l’inaccessibilité du ticket d’entrée – le 1er versement pour adhérer au contrat Nalo Patrimoine est de 5 000 € – que par ses supports d’investissements plus risqués que ce type de contrat se « ferme » à la clientèle dite populaire.

Et de plus en plus d’acteurs – de Yomoni à WeSave – proposent aujourd’hui aux épargnants de se détacher du fonds en euros pour se tourner vers les ETF.

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Heureusement des contrats d’assurance-vie grand public existent aussi

Pour autant, il n’est pas (encore) nécessaire de disposer de revenus élevés pour accéder à des contrats d’assurance-vie. Pas plus qu’il n’est obligatoire de prendre des risques d’investissement excessifs. Sur le marché, plusieurs assurances-vie restent largement accessibles par leur ticket d’entrée, c’est-à-dire le versement minimum initial.

Plusieurs contrats permettent par ailleurs aujourd’hui encore d’investir son épargne à 100 % sur le support en euros sécurisé et de ne prendre aucun risque. C’est notamment le cas du contrat Boursorama Vie de Boursorama Banque, ou encore Digital Vie d’Altaprofits. Contrats composés en outre de fonds en euros parmi les plus rémunérateurs du marché.

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Ces contrats dits grand public – c’est-à-dire accessibles au plus grand nombre – vous pouvez d’ailleurs les comparer gratuitement sur Panorabanques ! Je compare

Ainsi, quand bien même les assureurs semblent de plus en plus s’adresser à une clientèle haut de gamme, l’assurance-vie n’est pas encore un placement exclusivement réservé à cette catégorie !

Jihane Bensouda

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