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La Société Générale rachète la néobanque Shine

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Shine
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“shine shine” trinque la Société Générale, célébrant sa récente acquisition d’une pépite française du digital, Shine, la néobanque dédiée aux entrepreneurs. Surfant sur le dynamisme du marché des freelances, Shine a su rapidement tirer son épingle du jeu. Une performance qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de la banque en rouge et noir.

Annoncé le 30 juin sur son site internet, la Société Générale estime que ce rachat lui permettra de combiner une “offre numérique de référence avec une offre d’expertise via son réseau d’agences et d’Espaces Pro”. Sur le papier tout semble parfait, mais de nombreuses questions, légitimes, subsistent : Shine restera-t-elle Shine ? Et surtout : quelles implications pour sa clientèle, récemment estimée à plus de 70 000 indépendants ? billetdebanque vous livre son analyse.

Shine : un parcours sans faute

Experts Shine

L’histoire de Shine est celle d’un succès éclair. Résolument tournée vers les indépendants, son offre digitale a rapidement fait l’unanimité. Cette dernière consiste en un compte professionnel, une MasterCard gratuite et un panel de services de gestion, pour n’en citer que certains :

  • Un rappel des échéances financières à venir, 
  • L’émission de devis et factures ainsi que leurs relances,
  • Le calcul en temps réel des taxes et cotisations à régler. 

Shine propose même une assistance à la création d’entreprise, vous accompagnant dans les démarches administratives parfois fastidieuses auprès des bons organismes. 

Telles sont les clés qui ont permis à cette jeune néobanque, créée en 2017, de monter les échelons de façon fulgurante. Aujourd’hui, elle trône à armes égales aux côtés d’autres acteurs incontournables tels que Qonto ou N26, récemment plébiscités par d’importantes levées de fonds. 

Une valorisation qui serait multipliée par 10

Il y a deux ans, Shine bouclait une levée de fonds de plus de 10 millions d’euros pour pérenniser son développement. Aujourd’hui, même si la néobanque et la Société Générale n’ont rien divulgué officiellement du prix d’acquisition, des fuites feraient écho d’un montant d’environ 100 millions d’euros. Soit un facteur 10 deux ans plus tard et qui témoigne de la pleine réussite du business model de Shine. 

Mais d’ailleurs, quel avenir pour ce business model ?

Une promesse de synergie 

Factures Shine

Comme l’analyse Shine, les banques en ligne offrent aux clients plusieurs avantages : une ouverture de compte rapide, des interfaces web plus pratiques, des fonctionnalités additionnelles qui vous font gagner du temps, des services clients réactifs et performants, et surtout des frais réduits

Toutefois, Shine reconnaît que des problématiques peuvent survenir lorsque l’activité d’un client implique d’encaisser beaucoup de chèques et d’espèces ou que sa croissance requiert des besoins en financement importants : “un compte pro auprès d’une banque traditionnelle sera dans ce cas préférable”. 

On devine donc la synergie que l’acquisition de Shine par la Société Générale créera : les entrepreneurs pourront profiter d’une offre toujours aussi simple mais considérablement enrichie en termes de crédit, assurances, paiements…

Quels changements concrets pour les utilisateurs de Shine ?

Notifications Shine

Aucun ! C’est du moins ce que Nicolas Reboud, l’un des co-fondateurs, a récemment déclaré sur le blog de la néobanque : “Le nom Shine, votre compte pro Shine, l’équipe de Shine : rien ne change”. 

Une telle déclaration est une bonne nouvelle pour les clients existants et à venir, adeptes de simplicité et d’ergonomie. Toutefois, seul l’avenir confirmera cette indépendance : si la Société Générale est amenée à proposer la solution de Shine à ses clients pro ou si les produits de la Société Générale sont distribués par Shine, on peut imaginer que des remaniements dans l’offre seront à prévoir. Affaire à suivre… 

Déjà un pied dans la fourmilière rouge et noire

A l’instar de ses équipes et son management, les outils et systèmes informatiques utilisés par Shine ne devraient pas subir de grand changement. En effet, Shine se repose, depuis sa création, sur les infrastructures de la fintech Treezor, filiale de la Société Générale depuis 2018. Finalement cette acquisition ne serait que l’aboutissement d’un projet de plus long terme afin de rapprocher les deux fintechs !

Société Générale : cap sur les fintechs

A travers le rachat de Shine, la Société Générale confirme sa stratégie de digitalisation via des croissances externes. Pour rappel, le groupe bancaire est l’un des précurseurs dans les acquisitions de start up, en témoigne sa mainmise sur Fiduceo dès 2015, puis Lumo et Treezor. Les autres banques traditionnelles ne sont pas en reste, en témoigne la lancée de Prismea par le Crédit du Nord et, plus récemment, l’annonce de Blank par le Crédit Agricole. 

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