Publicité
Publicité

Accueil » Actualités » COP 21 : Les banques françaises se mettent au vert

COP 21 : Les banques françaises se mettent au vert

0
Rate this post

Désengagement des énergies fossiles, financement de la transition énergétique, portefeuille d’actifs plus éco-responsables… la COP 21 donne des aspirations écolos à Natixis, Société Générale, Crédit Agricole et autre BNP Paribas.

 

La grande messe du climat, baptisée Cop 21, donne des envies éco-responsables au grand groupe bancaire français. La semaine dernière, Natixis, la banque de financement du groupe BPCE, groupe rassemblant les Banques Populaires et les Caisses d’Épargne, Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas ont annoncé qu’ils ne financeraient plus certains projets polluants.

 

Le charbon dans le collimateur des grands groupes bancaires français

 

La semaine dernière, ces cinq établissements bancaires ont annoncé qu’ils limiteraient les prêts pour l’extraction du charbon. Une annonce d’envergure pour ces acteurs. Entre 2005 et 2014, ils ont financé le secteur du charbon à hauteur de 30 milliards d’euros, alors qu’en parallèle, ils n’ont apporté que 6 milliards d’euros aux énergies renouvelables.

 

Quelles ambitions ?

 

Dans les faits, Société Générale vise une croissance de ses financements dans les énergies alternatives de 50 %, tout en réduisant de 13 % son apport au charbon. Le groupe ambitionne aussi de limiter à 2 % la hausse des fonds octroyés au secteur pétrolier.

Natixis est l’organisme le plus ambitieux, puisque la banque de financement a annoncé renoncer à toute nouvelle centrale à charbon dans le monde, ce qui lui a valu un bon point de la part de quelques ONG dont Les Amis de la Terre et Novethic.

BNP Paribas s’est de son côté engagée jeudi dernier à multiplier par deux sa participation dans ce domaine. Les fonds octroyés seront portés à 15 milliards d’euros d’ici 2020. Son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, a toutefois prévenu que l’arrêt total du financement des énergies fossiles était « peu réaliste car, à ce jour, dans certains pays, il n’existe pas de solution alternative possible pour permettre l’accès à l’énergie ».
Même son de cloche du côté de la Fédération bancaire française (FBF), l’organe représentatif des banques. « Le charbon ne peut pas disparaitre du mix énergétique mondial du jour au lendemain, l’objectif collectif doit être de faire en sorte que les autres énergies qui sont moins polluantes soient moins rentables », a déclaré mardi Marianne Barbat Layani, directrice générale de la FBF, lors d’un colloque sur le thème du climat.

 

Un désinvestissement aussi motivé par la faiblesse des prix des matières premières ?

 

Derrière cette motivation tout à fait louable, préserver notre planète du réchauffement climatique, se cache peut-être un argument bien plus pragmatique : la rentabilité. En effet, le cours du pétrole, et dans une moindre mesure celui du charbon, sont dans une phase descendante.

Après être remonté au début de l’année, le brut (WTI) a reperdu 30,7 % depuis juin. Le prix du charbon a lui décliné de 20,6 % depuis mars (même si récemment son cours s’est stabilisé). Une tendance qui freine donc les investisseurs à placer dans ces secteurs dégradés par la baisse des cours des matières premières.

PAS DE COMMENTAIRES

LAISSER UNE RÉPONSE