2,5 millions de clients ont ouvert un compte Nickel

Le compte Nickel a franchi le seuil des 2,5 millions de clients au mois d’avril 2022. L’entreprise, lancée en 2014 et rachetée par BNP Paribas au printemps 2017 séduit 45 000 nouveaux abonnés chaque mois. Retour sur les raisons de cette croissance.

Compte Nickel: un service bancaire atypique

Depuis ses débuts, Nickel fait figure d’ovni. Sa proposition ? Un compte bancaire avec une carte et un RIB, mais sans banque. L’objectif ? Commercialiser un service bancaire à bas coût à ceux qui sont exclus du système traditionnel ou qui souhaitent maîtriser leurs frais bancaires. L’établissement revendique des valeurs de bienveillance, de simplicité et d’accessibilité. Tout le monde, même ceux qui n’ont pas de revenus, peut y souscrire, les tarifs sont connus à l’avance et l’ouverture prend moins de cinq minutes.

Pour tenir ses promesses, Nickel mise sur une approche associant proximité et numérique. Les clients ont le choix entre ouvrir leur compte en ligne ou se rendre chez un buraliste partenaire. Ils pourront alors être aidés dans leur démarche. Le choix n’est pas anodin : dans de nombreux territoires, le bureau de tabac est le seul commerce encore présent. C’est aussi un endroit très éloigné de l’univers de la banque, un espace dans lequel les personnes rencontrant des difficultés financières sont en confiance et ne se sentent pas jugées. En huit ans, Nickel a ouvert 6 500 points de vente en France. C’est aujourd’hui le second réseau de distribution des comptes courants, derrière la Banque Postale. La filiale de BNP Paribas
ambitionne de devenir le premier d’ici 2024.

Cette banque qui n’en est pas une a choisi un modèle économique différent. Elle ne propose ni formule gratuite ni prime de bienvenue. Le service est facturé à l’année, lors de l’adhésion. Les clients savent ainsi, à l’avance, combien leur carte leur coûte et évitent les mauvaises surprises. La transparence vaut aussi dans la communication. Nickel affiche ses tarifs, y compris les frais d’incidents, sur son site, sans astérisques ni notes de bas de page. Grâce à son positionnement et malgré ses tarifs très bas, Nickel est devenue rentable dès 2018. Une prouesse dans un secteur ultra-concurrentiel où beaucoup de ses consœurs peinent à atteindre cet objectif.

Une offre toujours plus complète et plus inclusive

• Pour séduire plus d’utilisateurs, Nickel a enrichi ses abonnements. Désormais, l’établissement de paiement dispose de quatre offres et une formule destinée aux jeunes. Aux côtés de l’abonnement de base, à 20 euros par an, on trouve :
• My Nickel, une carte personnalisée facturée 10 euros supplémentaires et valable trois ans ;
• Nickel Chrome, une formule à 50 euros par an qui inclut des assurances et des frais réduits à l’étranger ;
• Nickel Métal, une carte haut de gamme à 100 euros par an ;
• Le compte jeune à 20 euros par mois et sa carte réservée aux 12-17 ans.

Avec des abonnements premium et des tarifs proches des banques en ligne et des néobanques, Nickel ne s’adresse plus seulement à ceux qui rencontrent des difficultés dans leurs relations avec le système bancaire.

Mais la filiale de BNP Paribas n’oublie pas pour autant son cœur de cible. Afin de favoriser l’inclusivité bancaire, elle autorise l’ouverture d’un compte grâce à un simple passeport. La mesure permet aux ressortissants de plus de 190 pays hors Union européenne de disposer d’un compte et d’une carte de paiement sans attendre la délivrance de leur titre de séjour.
Enfin, Nickel a aussi su proposer à ses utilisateurs des prestations pour répondre à leurs préoccupations. Depuis novembre 2020, grâce à un partenariat avec le spécialiste du transfert de fonds internationaux Ria et la start-up française Monisnap, ils peuvent envoyer des espèces à l’étranger à leurs proches depuis leur compte Nickel. Fidèle aux valeurs de la marque, le service repose sur un réseau de partenaires locaux dans 150 pays pour le retrait et génère des frais moins élevés que les envois avec d’autres acteurs.
Nickel a prévu d’aller encore plus loin et projette d’atteindre 4 millions de clients en France à l’horizon 2024. Le développement à l’international fait aussi partie de ses priorités. Déjà présent en Espagne, le compte sans banque sera disponible en Belgique et au Portugal courant 2022. L’Allemagne, l’Italie et l’Autriche devraient suivre.