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BNPL : quels sont les risques pour les fintechs ?

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Pouvoir effectuer un paiement en 2, 3 ou 4 fois a révolutionné la vie de centaines de ménages, surtout dès que la somme devient conséquente. De nombreuses fintechs, comme Klarna, ont saisi cette opportunité du paiement fractionné pour l’offrir à leur clients. Mais, les risques et la régulation les menaces.

Le BNPL, c’est quoi ? 

Le BNPL vient de l’anglais “buy now, pay later” qui signifie, “acheter maintenant, payer plus tard”. On appelle aussi ce type de paiement, un paiement fractionné. Le but de ce paiement, décliné en plusieurs achats, est de permettre au consommateur d’effectuer un paiement, conséquent ou non, et de pouvoir le diviser en 2, 3 ou 4 fois, sans frais. Cette pratique s’est beaucoup développée pendant le crise sanitaire. 

Les consommateurs effectuent généralement un paiement initial pour l’achat, puis remboursent le reste en un nombre prédéterminé de versements. Le montant des transactions doit être le même à chaque fois. Ce type de paiement fonctionne comme les mini-crédits à la consommation. 

En 2022, selon un sondage Harris Interactive pour l’Observatoire Cetelem, le paiement fractionné serait utilisé par : 

  • 44% des Français 
  • 66% des Français ayant moins de 35 ans 

Mais, de très nombreux Français sont conscients des risques éventuels liés à ce paiement. En effet, 61% des Français, et 75% des 18-24 ans, estiment que le paiement fractionné incite à acheter des produits avec des sommes plus conséquentes. 

Les acteurs sur le marché 

Sur le marché BNPL, différents acteurs sont en concurrence : les organismes de crédit et les fintechs. Une fintech est généralement une petite entreprise du type start-up et PME qui fournissent des services financiers grâce à des solutions innovantes. Les plus grandes d’entre elles se dirigent vers les super-app qui procurent un service tout en un centralisé sur une application mobile. On peut citer parmi elles Alma, Klarna, Younited Credit, Scalapay et Floa Bank. Elles proposent toutes le service BNPL mais également un large portefeuille de services bancaires. 

Les organismes de crédit comme Oney, eux, étaient déjà spécialisés dans les crédits à la consommation et les crédits renouvelables. Avec le développement du paiement fractionné aux Etats-Unis, ces établissements se sont lancés dans ce type de paiement afin de rester attractif. Le paiement BNPL est considéré comme un mini-crédit remboursable, en plusieurs fois, sous 90 jours. 

La nouveauté majeure est le lancement de ce service auprès des géants américains. La société PayPal a lancé en 2021 “4x PayPal” qui permet à tous ses utilisateurs de payer en 4 fois sans frais. Mais lors de la WWDC 2022 d’Apple, la grande conférence annuelle qui dévoile toutes les nouveautés, Apple a annoncé son nouveau service lié à Apple Pay : Apple Pay Later. Le but sera d’effectuer des paiements fractionnés au sein même de l’application Cartes d’Apple. Cette nouveauté sera lancée en même temps que la mise à jour annuelle d’IOS et uniquement aux Etats-Unis pour le moment.

Les différents risques 

Les fintechs font l’objet de nombreux risques en ce moment, de part l’augmentation des risques liés à l’inflation, mais également celui de la régulation. En effet, les fintechs ne subissent pas les mêmes réglementations que les organismes de crédits. 

Contrairement aux établissements de crédits, le BNPL échappe à la législation sur le crédit à la consommation, et à l’obligation des vérifications strictes sur la solvabilité des clients afin de limiter au maximum les risques. Les évaluations sont rapides et fondées uniquement sur le compte bancaire du client, et non pas sur son historique et les autres paramètres. 
La limite du BNPL pour les fintechs est leur capacité à gérer les risques, notamment celui de surendettement. Si un client effectue de manière récurrente un paiement fractionné, alors il peut, au long terme, être victime de surendettement. C’est pourquoi il faut suivre avec vigilance l’évolution des réglementations.

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