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La Société Générale, BNP et le Crédit Mutuel envisagent de fusionner leurs distributeurs de billets.

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Société Générale Distributeurs de billets
Société Générale distributeurs de billets
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La BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Mutuel ont décidé d’unir leurs forces. Ou plutôt leurs distributeurs automatiques de billets (DAB). Leur but : proposer un meilleur service à leurs clients tout en réalisant des économies.

Retraits, dépôts et opérations sans frais

Avec ce projet, les trois banques souhaitent donner à leurs millions d’utilisateurs la possibilité de retirer de l’argent aux distributeurs automatiques sans frais. Actuellement, les clients doivent s’acquitter de frais d’un euro à partir de leur quatrième retrait (BNP Paribas et Société Générale) ou de leur cinquième retrait (Crédit Mutuel) dans une autre enseigne. Les abonnés pourraient aussi se servir gratuitement des automates communs pour effectuer gratuitement consulter leur compte, déposer des chèques et effectuer des virements.

L’annonce concerne la Société Générale et sa filiale Crédit du Nord ainsi que l’ensemble du réseau BNP Paribas. Du côté du groupe mutualiste, l’opération est limitée au Crédit Mutuel Alliance Fédérale et aux fédérations Nord Europe, Normandie, Océan et Maine-Anjou. Le Crédit Mutuel Arkea (Bretagne et Sud-Ouest) ne participe pour le moment pas à cette mise en commun des moyens.

La fusion des DAB est à l’étude jusqu’au mois de décembre 2021. Si les trois établissements décident de la concrétiser, il faudra attendre 2023 ou 2026 pour qu’elle voit le jour.

Des économies en vue pour le client et pour la banque Société Générale

Avec cette alliance, les banques entendent proposer une meilleure répartition de leurs services sur le territoire. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir dans les rues commerçantes des villes plusieurs distributeurs automatiques côte à côte quand les clients des zones rurales doivent effectuer une dizaine de kilomètres pour pouvoir retirer de l’argent. En coopérant, les établissements bancaires promettent de rationaliser le nombre d’automates en ville et de maintenir leur présence dans les villages.

Car depuis 2015, le nombre de distributeurs automatiques ne cesse de diminuer. Entre 2018 et 2021, la baisse a été de3,2% d’après la Banque de France. Avec un prix à l’achat de 35 000 euros et un entretien annuel compris entre 10 000 et 15 000 euros, les DAB représentent un coût non négligeable. En partageant leurs 15 000 machines, le Crédit Mutuel, BNP Paribas et la Société Générale pourraient diviser la note et réduire le volume d’automates. Une économie plus que bienvenue pour améliorer la rentabilité des banques, impactée depuis de nombreuses années par la baisse des taux d’intérêts sur les crédits immobiliers notamment.

Enfin, cette nouvelle répartition permettrait de s’adapter aux nouveaux usages bancaires. Indispensables pour retirer de l’argent, déposer des chèques ou gérer son compte, les bornes libre-service sont néanmoins amenées à évoluer. L’utilisation de l’argent liquide ne cesse de reculer depuis la crise sanitaire et le développement du paiement sans contact. Le chèque connaît quant à lui un désamour depuis 20 ans et représente moins de 6% des transactions. Et 92% des Français consultent leur compte ou effectuent des opérations bancaires depuis le site ou l’application de leur banque.

La mutualisation est-elle l’avenir de la banque ?

BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Mutuel ne sont pas les seuls à réfléchir au développement de distributeurs communs. Le groupe BPCE, qui réunit la Caisse d’Épargne et la Banque Populaire, travaille depuis 2019 à une gestion externalisée de ses DAB en partenariat avec la Brinks. Les premiers automates devraient entrer en fonction en 2022 et BPCE s’est déjà dite prête à travailler avec les autres acteurs du marché.

Ces bornes libre-service en marque blanche sont déjà une réalité en Belgique, en Suède, en Finlande ou aux Pays-Bas. La Grande-Bretagne est déjà allée plus loin en mettant en place des agences bancaires mutualisées, regroupant plusieurs enseignes dans les mêmes locaux. Le but : diminuer les coûts de fonctionnement tout en maintenant une présence de proximité.

La banque au logo noir et rouge s’est elle aussi engagée dans ce chantier. Annoncée pour 2023, la fusion de la Société Générale et de sa filiale Crédit du Nord devrait faire passer le nombre d’agences bancaires de près de 3 000 actuellement à 1 450 après la réorganisation.

La mutualisation des services permet aux banques de préserver leur rentabilité tout en proposant des tarifs compétitifs à leurs clients. Mais dans un contexte ultra-concurrentiel, comment pourront-elles continuer à se démarquer face à leurs concurrentes devenues des partenaires ?

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