La Société Générale et le Crédit du Nord changent de nom
Année chargée pour la Société Générale. Alors que sa filiale Boursorama Banque a repris les 500 000 clients d’ING et que le groupe est en passe d’acquérir LeasePlan, la banque poursuit sa fusion avec le Crédit du Nord. Elles nous dévoilent leur nouvelle identité.
Dix marques et un logo pour la nouvelle Société Générale
À partir du 1er janvier 2023, il ne faudra plus parler de la Société Générale ou du Crédit du Nord mais de SG. C’est cette dénomination qui a été retenue pour rebaptiser les deux enseignes. Ce réseau s’organise autour d’une marque nationale, SG, et de dix marques régionales :
- SG Crédit du Nord dans les Hauts-de-France ;
- SG Grand Est,
- SG Laydernier en Savoie ;
- SG Auvergne Rhône Alpes,
- SG SMC en Provence-Alpes-Côte d’Azur,
- SG Courtois en Occitanie,
- SG Sud Ouest ;
- SG Tarneaud dans le Centre ;
- SG Grand Ouest ;
- SG Société Générale en Île-de-France et en Corse.
Parmi les appellations régionales du Crédit du Nord, Laydernier, Courtois ou Tarneaud, des marques bien implantées localement sont conservées. D’autres noms historiques sont voués à disparaître. C’est le cas notamment du Clermontois Nuger et du Lorrain Kolb.
Le logo qui représentera SG et ses antennes dès l’année prochaine a aussi été révélé. Les clients du Crédit du Nord devront dire adieu à l’étoile bleue qui ornait leur chéquier et le fronton de leurs agences. Pour les abonnés de la Société Générale, le changement est plus subtil. La nouvelle identité visuelle du groupe est un carré rouge et noir ouvert pour symboliser, d’après la banque, « l’équilibre et la symétrie entre la marque nationale et les marques régionales. »
Enfin, l’annonce de cette organisation s’accompagne de la nomination de onze responsables régionaux, un pour chaque territoire. Ils sont chargés de « préparer la mise en place de leur future entité avant d’en prendre la responsabilité effective […] en janvier 2023 ». Un pôle « Corporate Finance et Grandes Relations », avec à sa tête un directeur, est également institué.
Plus de proximité et des changements à venir pour les clients
Cette association est l’occasion de repenser la présence des deux banques de détail sur le terrain. 650 agences seront supprimées. Alors que le réseau en comptait 2 100 lors de l’annonce de la fusion fin 2020, elles ne devraient plus être que 1 450 après le regroupement. Mais ces disparitions, la Société Générale l’assure, n’auront que peu d’incidence sur les clients. Au contraire. Grâce à la mutualisation, les points de contact à disposition des usagers du Crédit du Nord seront multipliés par 3. Pour ceux de la Société Générale, leur banque garantit une augmentation de 15 %. Autre promesse : le renforcement des effectifs au sein d’un même établissement permettra de généraliser les ouvertures le lundi et en journée continue.
Si vous détenez un compte au Crédit du Nord, le passage à SG équivaudra presque à changer de banque. Durant le premier semestre 2023, vous devrez resigner une convention bancaire et votre relevé d’identité bancaire sera modifié. Pour vous simplifier la tâche, les démarches seront dématérialisées et vous pourrez bénéficier d’un service proche de celui de la mobilité bancaire pour transmettre vos coordonnées. Et pour éviter que votre salaire se perde durant la transition, les virements adressés à votre ancien RIB seront automatiquement dirigés vers le nouveau.
Si vous aviez choisi la Société Générale, l’adaptation devrait être plus simple. Pas de changement de RIB pour vous. À la place, vous allez pouvoir profiter des prestations qui ont fait leur preuve au Crédit du Nord. Ainsi, si vous êtes client professionnel, vous aurez désormais accès à un conseiller unique pour votre compte personnel et votre compte professionnel. La formule, venue du Crédit du Nord, sera généralisée à l’ensemble de la clientèle SG.
Le changement de nom et de logo n’est que la partie la plus visible d’un vaste chantier. En fusionnant, les deux banques mutualisent leurs fonctions support. Cette réorganisation devrait occasionner près de 450 millions d’euros d’économies et la suppression de 3 000 postes entre 2023 et 2025. L’entreprise compte s’appuyer sur les départs naturels et un plan de formation pour éviter les licenciements.