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Méfiez-vous des placements atypiques

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Plus d’1 Français sur 4 a déjà été démarché ou en contact avec des sociétés commercialisant des placements atypiques et près d’1 sur 10 estime avoir été arnaqué. Dans ce contexte, le quotidien Les Echos appelle les épargnants, dans un article daté du 17 mars dernier, à redoubler de vigilance.

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Dans l’environnement actuel peu propice aux épargnants : taux des livrets d’épargne réglementés au plus bas, rendements des fonds euros en nette baisse, marché actions en dents de scie etc., nombreux sont ceux à se laisser séduire par les offres de  : vins, bijoux, éoliennes, œuvres d’art, chevaux de course et autres actifs par nature non financiers.

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Selon une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF) parue en janvier dernier, 62 % des Français ont déjà entendu parler de ces produits, 28 % ont été en contact ou activement démarchés par des sociétés les proposant et 9 % ont franchi le pas et investi. Des investisseurs qui ne sont pas toujours très bien informés des risques encourus.

Qui dit rendement élevé dit risque garanti

En effet, ces placements atypiques sont souvent proposés par des commerciaux sans scrupule qui promettent des gains astronomiques pour un minimum de risque. En réalité, ces produits sont en fait très hasardeux et l’idée d’absence de risque est totalement illusoire, comme le rappelle l’article « Ces placements que les épargnants devraient éviter » des Echos.

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Alors certes, l’aspect palpable des investissements atypiques peut rassurer et donner l’illusion de sécurité, il n’en est en fait rien. Comme l’explique aux Echos la directrice des relations avec les épargnants à l’AMF Claire Castanet, « l’aspect tangible de ces placements peut faire croire que l’investissement en question est simple. Un particulier qui investit par exemple dans une terre rare à l’autre bout du monde pourrait penser qu’il n’a a priori pas de souci à se faire, car il devient propriétaire d’un actif concret. Mais, connaît-il pour autant le droit à la propriété qui s’applique dans cet Etat et auquel, finalement, est soumis son bien ? ».

Le danger de se faire duper est bien réel

L’aspect dématérialisé de l’investissement est une des caractéristiques de ces placements atypiques. En effet, très souvent, vous ne voyez jamais la couleur de votre placement. Vous confiez votre argent à une société qui va acheter pour vous le placement souhaité. Ensuite, « les biens soi-disant acquis sont conservés par un dépositaire […]. Ils [les épargnants] n’ont même jamais l’assurance que l’objet qu’ils ont acheté n’a pas été vendu à plusieurs personnes comma ça peut être le cas pour des bouteilles de vin », s’indigne dans les colonnes des Echos Nicolas Lecoq Vallon, un avocat spécialisé dans la défense des épargnants.

Dès lors, le risque de se faire plumer et de ne jamais revoir son argent est bien réel. Selon l’enquête de l’AMF, 5 % des Français estiment avoir été victimes d’une arnaque. Parmi les motifs cités par ces Français trompés, une rémunération non perçue, une impossibilité de contacter la société et bien sûr une mauvaise information des risques.

Epargne Info Service, le centre de l’AMF dédié aux épargnants, rappelle que les plaintes concernant les investissements atypiques sont certes moins nombreuses que les appels concernant le Forex ou les options binaires (seulement 440 demandes en 2015), mais que leur progression est constante.

La vigilance est donc de rigueur. Jean-Pierre Rondeau, président de la Compagnie des CGPI (association de conseillers en gestion patrimoine) rappelle à juste titre « de manière générale, dès qu’il y a financiarisation d’un « bien réel », il faut se montrer particulièrement vigilant. Et encore plus, si le taux de rendement annoncé dépasse largement ceux des produits financiers classiques ». Car, comme le souligne le journaliste du quotidien économique, « la faible liquidité de ce type de placement rend non seulement leur revente difficile mais leur confère surtout une extrême volatilité ». Prudence donc.

Pas d’encadrement strict des placements atypiques

Les Echos souligne également le manque de réglementation qui encadre la commercialisation des placements atypiques. Si leur vente est bel et bien soumise aux mêmes règles d’information que les placements financiers traditionnels, ces investissements atypiques ne nécessitent en revanche pas de visa, ni de prospectus, ni d’agrément de l’AMF.

« Notre seul mode d’intervention consiste en une vérification a posteriori de l’information fournie, et ce depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la consommation en mars 2014 », admet Claire Castanet. « Il ne s’agit pas de régulation à proprement parler, mais juste d’une possibilité de demande de modification de cette information avec mise en œuvre éventuelle de sanctions. »

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Avant de placer le moindre centime, les épargnants doivent donc « s’assurer de l’existence de la société qui commercialise ce produit et de s’interroger sur la place à consacrer à cet investissement dans son patrimoine global », précise Claire Castanet. Au regard de ce plaidoyer, celle-ci doit être minime.

Le verdict dressé par Les Echos est donc sans appel. « Si tous ces placements ne sont pas à jeter, mieux vaut néanmoins redoubler de précaution avant de s’y lancer », conclut le journaliste.

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