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Open Banking : la révolution du secteur bancaire ?

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On l’avait déjà annoncé : à partir du 18 janvier 2018, la directive DSP2, sur le partage des données bancaires, sera appliquée. Qu’est-ce que ça signifie et quelles en seront les conséquences ? Focus.

Les Fintechs
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A partir du mois de janvier 2018, les banques seront tenues de partager une partie de leurs données aux nouveaux acteurs des services de paiement tels que Paylib, Apple Pay ou encore des agrégateurs de compte comme Bankin’). Et notamment l’accès aux comptes de paiement de leurs clients.

La norme européenne DSP2

Si les acteurs tiers pourront dès janvier 2018, accéder aux comptes de paiement, c’est grâce à la norme DSP2. Concrètement, la norme DSP2 impose aux banques et aux prestataires de paiement, soit à toute entreprise qui dispose d’informations sur des comptes clients, de permettre à des tiers d’accéder à ces données.
Bien sûr, il faudra que le titulaire du compte donne son autorisation pour que ses données soient rendues accessibles à des tiers.

C’est une norme européenne mais la France a imposé une mesure à ses Fintechs pour encore mieux protéger les consommateurs. Les prestataires de services de paiement (PSP) tiers devront, tout comme les banques, disposer d’un agrément de l’ACPR pour exercer. Un cadre légal rassurant qui permet au consommateur de témoigner au prestataire de services de paiement la même confiance que celle qu’il accorde à sa banque.

Les Fintechs révolutionnent le monde et les banques doivent s’adapter

Alors qu’elles étaient autrefois considérées comme complémentaires aux services de la banque, les Fintechs sont aujourd’hui devenues des acteurs incontournables du secteur bancaire. A coup d’innovations comme Yomoni ou Smartbees, elle s’adressent aujourd’hui à un public plus large et enrichissent toujours leurs offres, explique Les Echos dans un article.

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Comme le Crédit Mutuel Arkéa et la Société Générale avec Apple Pay, certains acteurs ont choisi de sceller des partenariats. D’autres ont décidé de créer des fonds d’investissements ou de racheter des Fintechs à l’image de BNP Paribas et du Compte-Nickel.

Et pour faire face à cette nouvelle concurrence, les banques misent sur l’innovation en développant de meilleures applications, en privilégiant de plus en plus les transactions en ligne et en collectant plus de données qu’elles doivent ensuite conserver, archiver et protéger. Selon IDC France, les dépenses mondiales pour les technologies de transformation numérique dépasseront 2,1 milliards de dollars en 2019.

Comment les Fintechs vont-elles récupérer les données ?

La commission européenne de Bruxelles a tranché ! Fini la technique du « web scraping » qui consistait à récupérer les informations directement sur la banque en ligne via les identifiants du client. Grâce à la norme DSP2 et pour obtenir ces fameuses données des comptes de paiements de leurs clients, les Fintechs devront passer par une interface de programmation. Une interface qui sera mise à disposition par les banques.

Ces normes techniques réglementaires qui entreront aussi en vigueur le 18 janvier prochain, seront officiellement adoptées dans les prochains jours. Elles prévoient que les banques mettent en place un « accès par protocole informatique » (API) à ces données.

Les banques ne sont pas ravies de devoir donner des informations qu’elles ont elles-même recueillies. Mais il faut bien bien s’adapter ! Elles ont donc contribué aux recommandations de l’autorité bancaire européenne (EBA). Des recommandations qui ont été suivies par la commission européenne de Bruxelles pour l’adoption du texte.

Chloé Ferrere

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