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Les salariés du secteur bancaire optimistes face à la concurrence

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Banques en ligne, fintechs, néo-banques et maintenant GAFA. Ce ne sont pas les prétendants qui manquent pour remplacer votre bonne vieille banque. Ajoutez 3 pincées d’innovation technologique, une bonne dose d’évolution des usages bancaires et vous obtenez un cocktail détonnant. A tel point que, selon une étude du cabinet Kea & Partners, 94 % des salariés du secteur bancaire ressentent ces changements dans leur travail au quotidien. Pourtant, ils sont encore nombreux à sous-estimer les menaces qui pèsent sur les banques traditionnelles.

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La transformation du secteur bancaire : opportunité ou danger ?

A l’occasion de la 3ème édition de son baromètre Banque, le cabinet de conseil Kea & Partners revient sur la vision des salariés de la banque quant aux grandes évolutions qui impactent leur secteur. Si 94 % des salariés ressentent les effets de ces transformations, ces derniers sont optimistes quant à la capacité des banques à défendre leur pré carré.

Les voyants du secteur sont pourtant loin de tous être au vert pour les banques traditionnelles : insatisfaction des clients, montée en puissance des néo-banques, fermeture d’agences… Ce ne sont pas les raisons de s’inquiéter qui manquent ! Pourtant, seuls 53% déclarent avoir peur du changement, tandis que 69% voient les transformations à venir comme une source de motivation.

A en croire l’étude, les salariés de la banque identifient de mieux en mieux les potentielles menaces posées par la concurrence. En 2015, ils étaient 46% à estimer que leur principal concurrent était les plateformes de crowdfunding. L’année suivante, c’est les fintechs qui étaient pointées du doigt par 45% d’entre eux.

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La menace des GAFA reste sous-estimée

Pour cette 3ème édition, 52% identifient les GAFA comme une menace non négligeable. Une évolution peu étonnante au vu des incursions de plus en plus fréquentes des géants du web dans le monde de la banque et de la finance.

Après l’arrivée des transferts d’argent entre amis sur Facebook Messenger et d’une application d’épargne sociale signée Yahoo, c’est ainsi au tour d’Amazon de faire les yeux doux aux clients des banques. Selon un récent article du Wall Street Journal, le colosse du e-commerce serait actuellement en discussion avec JP Morgan, Capital One et d’autres établissements financiers dans l’optique de lancer prochainement une offre de compte courant à destination des particuliers.

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« Les salariés interrogés semblent avoir bien identifié les points de vulnérabilité des établissements bancaires traditionnels » observe Alice Poizat, Directrice de la practice Banque chez Kea&Partners. Ils ont par exemple conscience de l’engouement que suscitent les fintechs et les néo-banques auprès d’une clientèle jeune et urbaine.

En revanche, les salariés sont peu nombreux à penser que ces nouveaux acteurs pourraient capter la relation client. Un optimisme qui surprend, notamment avec l’arrivée de rivaux tels qu’Orange Bank, particulièrement expérimentés en matière de relation client.

Ils sont par ailleurs 65% à estimer que les GAFA représentent une menace pour leurs activités du quotidien. Mais seuls 15% considèrent que l’arrivée des géants du web remet en cause le modèle bancaire actuel. Sérénité justifiée ou manque de lucidité ? Seul le temps saura trancher.

Un décalage de perception entre banques et clients

Plus inquiétant, l’étude de Kea & Partners relève un décalage entre les priorités des salariés et les attentes des clients. De fait, 97% des répondants ont conscience que leur métier va se transformer en profondeur dans les 10 ans à venir. Mais parmi les axes de transformation prioritaires, ces derniers évoquent le développement de la relation client à distance, la digitalisation, la robotisation et le renforcement des contrôles.

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Côté clients, en revanche, l’agilité, la montée en compétence et l’expertise du conseiller bancaire sont au cœur des préoccupations. Un récent sondage du comparateur Panorabanques révélait ainsi que près de 3 Français sur 4 sont prêts à changer de banque s’ils estiment que leur conseiller bancaire n’est pas compétent.

A en croire ces études, les enjeux de la prochaine transformation du secteur bancaire pourraient donc être humains plutôt que digitaux, afin d’éviter que l’écart entre clients et salariés des banques ne se creuse davantage.

Paul Atz

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